Martissant : de carnage en carnage !

Les bandits opérant en toute impunité à Martissant ont pris en chasse dans l’après-midi du 27 décembre 2021 deux minibus assurant le trajet Port-au-Prince/Carrefour. Au moins quatre passagers sont tués et d’autres blessés rapportent des témoins.

Le pays doit, dommage, déplorer la mort tragique de quatre autres paisibles citoyens victimes au niveau de la zone infernale de Martissant. Ces hommes qui prennent le contrôle de cette banlieue depuis six mois semblent ne pas vouloir accorder de répit pour les fêtes de fin d’année. Le lundi 27 décembre, ils ont pris pour cible deux véhicules assurant le transport en commun Centre-ville/ Carrefour. Bilan quatre morts dont un huissier du tribunal de paix de Carrefour.

Selon un témoin de la scène, la voiture était arrêtée sous les ordres exprès d’un homme armé au niveau de Martissant 7 issue d’une maison délabrée au bord de la route. Du coup est parti un coup de feu dans le sens opposé à celui vu armé. In extenso, le chauffeur accélère avant de remarquer que le passager à sa droite a été abattu d’une balle à la tête. Arrivé au commissariat de carrefour, il a remarqué trois autres tués dans un autre minibus suivant le sien. Le témoin rapporte aussi que d’autres blessés ont été déposés à l’hôpital adventiste de Diquini.

Des notables carrefourois consternés

Parmi les personnalités qui critiquent cette énième barbarie, se figurent, l’ex maire de carrefour, Yvon Jerôme. Ce dernier, visiblement très remonté contre les autorités en place se dit renverser par cette situation qui a trop duré. M. Jérôme dénonce ce qu’il appelle le laxisme et le silence complice de l’état prêtant le flanc à l’accélération de cet état de fait.

Même son de cloche pour l’ancien ministre de la justice, Lucmane Delile, qui se dit dévaster par cette tuerie de trop. M. Delile pense qu’il faut urgemment faire quelques choses.

Rappelons que cette situation perdure à ce niveau depuis le premier juin dernier. Les hostilités ont commencé avec la déclaration d’une querelle entre le gang de Grand-Ravine aidé par cinq secondes et celui de “ti bwa”. Les affrontement ont dépeuplé toute la troisième circonscription et tué beaucoup de personnes dont des passagers. Même le sous-commissariat a été livré aux bandits qui y montent la garde.