Des coordonnateurs du parti INITE prennent leur distance avec Ariel Henry et exigent sa démission

Près d’une dizaine de coordinations de cette structure ont paraphé une note réclamant sans délai la démission du chef du gouvernement, M. Ariel Henry. Elles en ont profité pour adresser un ultimatum au gouvernement de jeter l’éponge pour ne pas être trainé en justice pour complicité car, insiste la note, le locataire de la primature est soupçonné dans l’assassinat de Jovenel Moïse.

Dans cette note datée du 27 décembre 2021, les signataires avisent tous les membres du parti, sympathisants, militants et membres de la presse qu’ils prennent leur distance au premier ministre et exige la démission du gouvernement qualifié de defacto, criminel et illégal. Les coordonnateurs persistent et signent que le ministre de la santé, Alex Larsen, representant de cette structure dans le gouvernement est un malade mental. Ils soulignent avoir sollicité à plusieurs reprise sa mise à l’écart au sein du parti pour cause de pépin mental. Malgré leurs appartenances au parti, ni lui ni Ariel Henry sont illégaux et ne peuvent pas jouir de leur support.

S’agissant du docteur Henry, les dénonciateurs lui pointent du doigt pour avoir été soupçonné de participer dans l’assassinat du feu président Moise. “Nous exigeons la démission d’Ariel Henry, PM imposé par l’ex président Martelly au défunt Jovenel Moise parce qu’il est constitutionnellement illégal et qu’il aurait ses mains trempées dans l’assassinat de Jovenel Moise. Nous demandons à la PNH et l’armée de prendre le controle du palais national et de la primature”, peut-on lire dans la note.

Ils ajoutent : “Selon l’article 149, M. Henry a dépassé ses 120 jours et il est un potentiel suspect ou l’un des auteurs intellectuels du crime perpétré sur la personne de Jovenel Moise. En plus Martine Moise a porté plainte contre lui. Si le reste du gouvernement ne démissionne pas dans moins de 24 h, ils sont des complices et ils seront poursuivis comme traîtres et seront accusés d’association de malfaiteurs, escroquerie et usurpateurs de fonction”.

Exigeant par ailleurs l’arrestation du numéro un de la nation, les protestataires se font tout un ensemble d’interrogations au PM. ” Quel est votre intérêt d’obstruer le processus, de proteger Joseph Félix Badio, de ne pas aider à l’extradition de Samir Handall et de Palacios Palacios ? Pourquoi les policiers ayant accompagné M. Handall ne sont pas encore entendus ni aucun mandat n’est pas émis contre Kiko Saint-Rémy ? “, conclut la note.