Présidence tournante : le collectif des partis du 30 janvier exprime son désaccord

Le collectif des partis du 30 janvier représenté au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) par M. Edgard Leblanc Fils, a écrit à son représentant faisant office de Président ou/et Coordonnateur du Collège. Dans cette correspondance les partis membres de ce collectif a émis leur réserve sur la Résolution, publiée par le Conseil, soutenant une présidence tournante au niveau du CPT. Pour le collectif, ce document est entaché de vices de forme et de fond.

Le collectif 30 janvier n’approuve pas l’idée de la présidence tournante adoptée par le Conseil. Pour les signataires du collectif, cette Resolution est entachée de vices de fond et de forme et met en péril l’existence et la viabilité pour le Conseil présidentiel.

Les raisons évoquées par le collectif sont multiples. Ils citent entre autres: l’impossibilité de remettre en cause par une Résolution le statut juridique d’organe de l’État conféré au CPT par le décret du 12 avril 2024; la précision de l’article 3 du dit décret qui stipule que le Conseil est dirigé par un de ses membres choisit par consensus ou à la majorité; la conformité de la décision du 30 avril 2024 avec le décret susmentionné.

Ils précisent en outre dans cette correspondance que l’accord du 3 avril 2024 ne fait nullement référence à une majorité qualifiée et à une présidence tournante. Ils précisent aussi que l’article 4 de l’accord du 3 avril a clairement souligné que le Conseil présidentiel assume de manière collégiale l’orientation et le pilotage du CPT. Ils ont aussi précisé au regard des lois haïtiennes que les attributions presidentielles sont exercées de manière partagée avec le Gouvernement.

Le collectif critique en dernier lieu, l’article 4 de la Résolution qui viole l’esprit et la lettre de l’accord du 3 avril qui s’apparente à une tentative subtile de subordonnée le CPT à des intérêts particuliers et partisans. Le collectif toutefois, se dit attaché au processus consensuel initié le 11 mars 2024. Il réclame du CPT le respect scrupuleux des conditions d’existence et de validité des actes juridiques.