Nouveau cafouillage au sein l’opposition

Le sénateur Moïse Jean-Charles a cité les noms des trois potentiels remplaçant du président Jovenel Moïse après son départ le 7 février 2021. Sur ce, plus d’un croyait que l’opposition plurielle avait finalement réussi à se mettre d’accord sur ce point à moins de 2 jours de la date butoir. Loin de là. Le porte-parole du secteur démocratique et populaire, Me André  Michel, évoque la possibilité pour que le nouveau président sorte d’une autre institution. Confusion totale!

Le leader de ”Pitit Desalin” l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, reconnu pour son franc parler et sa cohérence dans la bataille contre le régime PHTK, avait déclaré lors d’une conference de presse tenue en début de semaine que les principales forces de l’opposition politique se sont mis d’accord sur une liste de 3 juges de la Cour de cassation. De cette liste (Me Ivikel Dabrevil ; Me Joseph Jean Mécène, Me Wendelle Cop Thelot) sortira le président de la transition dite de rupture qui durera 2 ans avec une feuille de route bien précise.

La fête n’a pas trop durée. Vlan ! Le porte-parole du secteur démocratique Me André Michel a déclaré qu’il y a encore d’autres possibilités sur la table. Pour cause, il faut attendre la Commission nationale de la Transition (CNT). Donc, contrairement à ce qu’on pouvait penser, le choix d’un juge de la Cour de la cassation, après tant de tergiversation, est très loin de faire l’unanimité dans le camp de l’opposition qui devrait montrer solidaire unir et cohérent.

”Les 3 noms cités par l’ ex sénateur Moïse Jean-Charles représentent des symboles à la Cour : Me Wendelle Coq Thelot, la seule femme juge, Me Dabrézil, le plus jeune, Mécène Jean Louis, le juge le plus ancien à la Cour. Le Président peut être issu également d’une autre institution. Il n’y a pas encore de choix. Attendons la Commission nationale de transition ! ” a rectifié Me André Michel. Toutefois, l’homme n’a pas pris le temps de citer les autres institutions qui sont dans la liste.

Une guerre froide

À quelques jours du 7 février, les hommes de l’opposition sont en désaccord sur l’un des points les plus importants de la transition. Chacun a sa position, sa lecture et sa décision toute faite dans sa tête. Les violons ne s’accordent toujours pas. Entre le sénateur Moïse Jean-Charles et le porte-parole du secteur à qui faut-il prêter l’oreille ? Qu’est-ce qui explique cette divergence ?

Décidément, ceux et celles qui doutaient de l’accord trouvé entre les acteurs de l’opposition pour la gestion de la transition semblent avoir raison.