Drame à Liancourt (PNH) : la Direction Départementale de la Police de l’Artibonite balbutie

Le bilan des policiers victimes n’a pas vraiment évolué. Sinon, l’annonce sous réserve, de la mort d’un policier touché au dos, faite par le Directeur départemental de l’Artibonite, Jean Brice Myrtil. Par ailleurs, il était en difficulté de préciser le nombre exact de bandits tués. Pour l’heure, dit le responsable, des renforts sont sur les lieux et recherchent activement les dépouilles des victimes.

Dans moins de cinquante jours ce sera le deuxième anniversaire du carnage de Village de Dieu. Le 12 mars 2021, pas moins de cinq policiers ont été tués et leurs dépouilles souillées par les membres du tout puissant gang “Cinq secondes”. C’était en fait le plus gros et humiliant bilan policier en termes de tuerie. Depuis, ces actes barbares n’ont pas cessé. En seulement deux semaines, pas moins de 14 agents sont victimes.

Le 25 janvier 2023, les gangs opérant au niveau de l’Artibonite ont attaqué les policiers affectés au Commissariat de Liancourt. Bilan informel : trois ou quatre  policiers massacrés et leurs corps emportés. Un autre est annoncé décédé suite à ses blessures dans la nuit du 25 au 26 janvier. Aussi bizarre que cela puisse paraître, le Chef de la police départementale, Jean Brice Myrtil n’a pu ni confirmer ni infirmer l’information.

Selon le numéro un de la Police dans ce département, l’institution était alertée contre une éventuelle attaque visant le commissariat de Liancourt. La Direction générale informée de la situation a commencé à envoyer des moyens à la police pour y faire face. Mais, en réalité, concède le haut gradé, la Police ne s’attendait pas à cette attaque en plein milieu de la semaine. Pour lui, les policiers était pris au dépourvu.

Le responsable tout en témoignant son amertume, salue le courage des policiers qui ont à deux reprises repoussé les assaillants. Contre attaquant pour une troisième fois avec un effectif avoisinant les deux cents civils, les braves policiers arrivent à les tenir à distance.

Pour le moment, le commandant en chef du département précise que des backup de SWATT sont en train de rechercher les cadavres des policiers martyres. Il annonce également l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cette attaque tout en promettant de divulguer à la population les résultats.

D’après l’inspecteur, des renforts étaient arrivés à temps en provenance des Gonaïves. Malheureusement, les bandits en supériorité numérique les avaient empêché d’entrer en les affrontant à la porte de la ville. Deux d’entre les policiers sont tués ajoutés à quatre autres UDMO qui faisaient résistance depuis le début de la matinée.

Par ailleurs, M. Myrtil précise qu’il ne s’agit pas d’une opération planifiée. Il en profite pour saluer l’esprit de corps qui animait les policiers voyant combattre autour d’eux certains membres du commandement.