Jusqu’à récemment, la diaspora pensait qu’il envoyait de l’argent à leur famille, mais en réalité, pas trop longtemps déjà, ils réalisent, avec leur argent, qu’ils sont en train de financer l’insécurité, la corruption et la mauvaise gouvernance en Haïti, car le gouvernement retient $1.50 en frais de transfert et plus de 30% en taux de change sur chaque transfert qui entre en Haïti.

Une coalition internationale d’organisations de la diaspora encourage les immigrants haïtiens de partout de ne pas faire des transferts vers Haïti du 18 au 20 Juin en vue d’exiger un rapport officiel sur la gestion des $1.50 collectés sur chaque transfert et réclamer que les transferts soient désormais exécutés en dollars américains.

Le gouvernement bénéficie plus que le peuple des transferts de la diaspora. En plus du $1.50 collecté sur chaque transfert, le récipient perd 30% de son argent à cause d’un écart entre le du taux de change avec lequel les bureaux de transferts exécutent les transferts et celui avec lequel les cambistes changent le dollar sur le marché informel.

Le gouvernement utilise ces frais et ces 30% pour financer l’insécurité et l’enrichissement illégal où chaque jour une famille haïtienne devient plus pauvre pendant qu’à chaque seconde, les propriétaires de banques et de bureaux de transferts deviennent plus riches.

Avec le $1.50 et le 30%, l’Etat finance le kidnapping et les massacres dans les zones pauvres du pays. Avec le $1.50 et le 30%, le gouvernement renforce la sécurité à Grande-Ravine et Village de Dieu pendant que la masse vit dans une peur collective.

Une grande partie des transferts de la diaspora supporte la mauvaise gouvernance puisque le gouvernement stocke le dollar pour acheter des armes de guerre et des gaz lacrymogènes qu’ils distribuent aux gangs et policiers corrompus. En plus de cela, le gouvernement utilise l’argent du peuple pour payer des journalistes et des lobbyistes internationaux pour cacher leurs crimes contre l’humanité et leurs actes de violations de droits humains.

La diaspora prend la résolution de ne pas envoyer de l’argent au gouvernement pendant le week-end du 18 au 20 Juin pour que les transferts ne soient plus une douleur qu’ils infligent à leur familles; auxquelles ils demandent de faire des sacrifices ou souffrir pour un week-end.

La Haitian American Diaspora Coalition (HADIC) demande qu’une organisation indépendante soit instituée pour, de concert avec la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, effectuer un audit du Fonds de l’Éducation Nationale; lequel est alimenté par les frais collectés sur les transferts. Elle exige en outre que les transferts soient livrés en dollars, ce pour combattre l’inflation et la disparité de change qui existe entre la gourde et le dollar.

“Ce n’est qu’un commencement” ont avancé les membres de la coalition qui se lancent corps et à âme dans la lutte pour la transparence économique et contre le détournement de fonds, l’insécurité systématisée et la mauvaise gouvernance dans leur pays de naissance. “La meilleure façon pour atteindre cet objectif est que nous allons nous assurer que le gouvernement investisse nos transferts dans des programmes ayant des implications pour des changements sociaux positifs,” ont- ils martelé.