L’observatoire Haïtien des Droits Humains (OHDH) clou au pilori le nouveau gouvernement dirigé par Ariel Henry qui utilise la justice comme élément de persécution contre les opposants politiques. Le Parquet de Port-au-Prince est le levier de cette chasse aux sorcières critiquée par l’OHDH. Déplorant qu’aucune mesure n’a été prise pour limiter les civils armés des quartiers populeux, Me Jean Ronel Sistanis invite les autorités à prendre les mesures d’urgence afin de rétablir un climat de paix dans le pays.
Les récentes interventions du Parquet de Port-au-Prince dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse, prêtent à équivoque. Plus d’un dénonce une politique de deux poids deux mesures. C’est dans ce sens que l’organisme de défense des droits de l’homme dénonce l’instrumentalisation de la justice par le gouvernement d’Ariel Henry en vue de combattre ses opposants.
L’OHDH dit constater que le nouveau gouvernement renforce et perpétue le règne de l’impunité et de persécution de l’administration passée. Il pointe du doigt le commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Bedford Claude, utilisé pour blanchir les vrais auteurs de l’assassinat de Jovenel Moïse et du coup, intimider de paisibles citoyens.
L’OHDH plus loin se dit révolter de voir les autorités accorder libre court aux civils armés qui terrorisent la population pour perpétuer le règne de l’impunité. Il invite in fine, les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour neutraliser les gangs armés et créer un terrain propice à la tenue des élections dans le pays.