Devancées par les régions rurales, 48,4 % des familles vivant en milieu urbain font face au dilemme de l’insécurité alimentaire. La situation est préoccupante dans les communes de Port-au-Prince et Carrefour, affichant selon la CNSA, les plus forts pourcentages des ménages avec une consommation pauvre.
L’insécurité alimentaire frappe de plein fouet la population urbaine du pays. Les résultats de l’enquête basée sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSSAN2022), réalisée par la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA) ne sont pas de bon augure pour les communes de Carrefour et de Port-au-Prince qui affichent les plus forts pourcentages de ménages avec une consommation pauvre.
« En zones urbaines ce sont les communes de Carrefour 65% et de Port-au-Prince 60 % qui affichent les plus forts pourcentages des ménages avec une consommation pauvre » selon ce qu’a relevé la CNSA dans ce dernier rapport rappelant 48, 4 % de cette catégorie de personnes sont dans l’insécurité alimentaire.
La situation est beaucoup plus grave dans les zones reculées. 52, 6 % des familles peinent à se nourrir, particulièrement dans le département de l’ouest (77 %, Nord (73%), Artibonite (72, 1%) toujours selon le rapport, précisant que 31 des ménages ont recours à des stratégies de crise et 33 à des stratégies d’urgence.
Depuis des années le pays est confronté à des problèmes sociopolitiques énormes. Des axes routiers sont bloqués paralysant la libre circulation. Des individus se sont emparés d’un vaste pan du territoire dans la mégalopole de Port-au-Prince. Cette situation est susceptible d’influencer la sécurité alimentaire du pays déjà précaire.
Plus de 4,7 millions de personnes sont dans l’insécurité alimentaire et nécessitent, selon l’ONU, une assistance vitale, parmi lesquels 2,6 millions d’enfants dont 8000 à Cite-Soleil. Les programmes sociaux annoncés par le gouvernement en place peinent à être efficaces.
