Haiti n’a pas un problème de constitution, selon Point Final

L’organisation sociopolitique Point Final invite la population à se joindre à elle pour parapher sa pétition contre le réferendum constitutionnel que promote le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse. Cette structure souligne que le pays n’a pas un problème de constitution mais plutot une incapacité gouvernementale à appliquer la loi.

Dans une note publiée par le coordonnateur national du mouvement point final, Dr Chenet Ulisse, le 21 mars 2021, il invite la population haïtienne à faire front commun en vue de déjouer la vélléité dictatoriale de Jovenel Moïse manifestée par le changement de la constitution par voie référendaire. Selon le chef de file de cette structure, le réferendum est un projet esclavagiste, dictatorial et néocolonialiste.

À environ une semaine de la célébration du 34ème anniversaire de la constitution, le 29 mars prochain, M. Ulisse précise que le mal haïtien ne résulte pas dans la constitution mais plutot dans la volonté manifeste des gouvernements à passer constamment outre l’application de la loi. “Notre problème est lié à l’état, à la pratique de la mauvaise gouvernance, à ce système d’exclusion mais pas à la constitution”, écrit M. Ulisse invitant la population à prendre massivement part à la manifestation du 28 mars prochain.

Le responsable du mouvement Point Final en a profité pour critiquer la complicité de la communauté internationale dont, les USA et le Core Group, dans cette obstination du locataire du palais national à instaurer la dictature dans le pays. Il informe par ailleurs que la constitution en vigueur est l’unique charte qui traduit mieux les aspirations de la population contre les régimes dictatoriaux et ses choix pour la démocratie, la liberté individuelle et le respect des droits humains comme mode de gouvernance.