Une cérémonie d’hommage aux policiers dont les corps sont abandonnés à Village de Dieu

Le syndicat du SPNH-17 a organisé une cérémonie d’hommage à la mémoire des policiers tués au Village de Dieu, le 12 mars dernier. En l’occasion, le porte-parole de cette structure, Domont Saint-Cyr, se remémore avec le coeur lourd l’état d’humiliation dans lequel le haut état major a laissé assassiné les braves policiers sans secours.

Un mois après, c’est comme si la société a déjà digéré le fait. Tous les yeux sont rivés sur d’autres évenements tandis qu’au Village de Dieu gisent, encore dans le déshonneur, les cadavres des policiers tués lors de cette opération manquée.

Le SPNH-17 peine à concevoir que ce dossier soit si facilement classé dans les oubliettes de l’histoire. Ainsi, avait-il décidé, de réaliser une cérémonie d’hommage à l’intention des disparus un mois, jour pour jour, après cette déculotté.

Porte-parole de cette structure, Domont Saint-Cyr, fait le serment que le sang des policiers, dit-il, humilier, insulter, puis assassiner, ne coulera pas en vain. Il déplore le fait qu’au plus haut niveau de l’État aucune explication solide n’est donnée sur ce qui s’est réellement passé dans cette banlieue réputée très dangereuse de la troisième circonscription de Port-au-Prince.

M. Saint-Cyr parallelement s’en prend au DG de la PNH qui selon lui, enroule des civils activement recherchés par la justice dans un corps qu’il crée de fait (All Black). Il se questionne aussi sur la base légale de ce choix, aussi sur la base juridique l’habilitant à conduire des offensives systématiques contre le SPNH-17.