Pandora Papers : Laurent Lamothe indexé

Le résultat de l’enquête publiée dimanche par le Consortium international des journalistes d’investigation (CIJI) a fait l’effet d’une bombe. Des milliers de noms et pas n’importe lesquels y sont cités dont des anciens dirigeants de l’État haïtien. Les enquêteurs ont fouillé des milliers de documents leur permettant de rétracter plusieurs milliards de dollars americains.

Le dossier des paradis fiscaux défraie encore la chronique. Après Panama Papers et Paradise Papers place à Pandora Papers, une nouvelle bombe mettant en cause plusieurs centaines de personnalités issues de différents secteurs dont des anciens dirigeants de plusieurs pays riches ou pauvres de la planète. De l’Afrique en passant par l’Europe pour arriver en Amérique que de noms sont inscrits sur cette longue liste.

Et pourvu que ça soit une affaire ayant rapport avec la négativité, le détournement,le blanchiment, l’acquisition des biens mal acquis … bref de la corruption pure et simple, les noms de plusieurs dirigeants haïtiens s’y trouvent dont l’ex-premier ministre Laurent Salvador Lamothe et l’ancien président Joseph Michel Martelly, tous deux des anciens dirigeants de L’État issus du régime PHTK première version.

Les enquêteurs du Groupe Consortium international affirment que l’ex-chef du gouvernement de l’administration de Joseph Michel Martelly de 2012 à 2014 s’était désolidarisé de ses entreprises avant d’entrer au gouvernement. Toutefois, il était resté actionnaire de certaines sociétés pendant son mandat, dont trois dans les îles Vierges britanniques que Trident Trust a créé entre 2002 et 2008.

L’ancien chef du gouvernement, pour sa part, a précisé qu’il n’utilisait pas sa position pour “promouvoir des intérêts commerciaux”. Dès sa nomination au poste de Chancelier au ministère des Affaires étrangères au mois d’octobre 2011, pour éviter tout potentiel conflit d’intérêts, il a volontairement démissionné du Conseil d’administration de Global Voice Group, de l’ensemble de ses filiales et s’est retiré des opérations quotidiennes de la compagnie pour se mettre entièrement à la disposition de son pays jusqu’en 2014, a expliqué le Cabinet de l’ex-PM dans une note responsive.

Ces révélations arrivent à un moment où le pays traverse une crise multidimensionnelle en particulier une crise économique provoquant une insécurité quasi généralisée. Après le scandale de la dilapidation du fonds pétro Caribe, des anciens dirigeants du regime PHTK sont impliqués dans une affaire d’invasion fiscale. Une somme évaluée à des millions de dollars americains.

À noter que 600 journalistes dans 117 pays ont contribué à cette enquête. Le nom de Tony Blair, Dominique Strauss Kahn, Guillermo Lasso et Shakira sont cités dans cette affaire qui, à l’instar de Panama Papers, a mis le monde de nombreux politiques en branle.