Mesures sélectives de l’ULCC : Réginald Boulos et consorts dans la tourmente

Les institutions financiaires et bancaires du pays sont invitées à geler la somme de 260 millions de gourdes ou toute autre somme inférieure à ce montant se trouvant aux noms de : Isabelle Valmé, Pierre Réginald Boulos, Ursil Pierre, Emelyne Girovna Brice, Sebastien Boulos, Mélissa Régine Boulos, Natacha Blanc et Real business investment. L’unité de lutte contre la corruption qui a intimé l’ordre, menace toutes institutions qui auraient refusé de s’obtempérer. Elles seront poursuivies comme facilitatrices de blanchiment du produit du crime, mentionne le DG de l’institution.

Dans cette correspondance publiée, le 23 juin 2021, l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) a évoqué les motifs l’ayant conduit à cette conclusion. Selon cette institution de contrôle, le fonds prêté à l’Office National d’Assurance (ONA) par Réginald Boulos au nom de plusieurs entreprises y compris le Real Business investment a été détourné. ” Vu la somme importante décaissée par l’ONA sous l’instigateur d’une seule personne en faveur de plusieurs entreprises commerciales notamment auto plaza, universal Motors, délimart, société financière immobilière incluant El Rancho, Real business investment dans des conditions attirant la vigilance de l’unité contre la corruption. Vu que ces opérations financières resultant de l’argent des assurés et des pensionnés de l’ONA, fonds public totalisant un montant de 2 732 250 000 00 gourdes, sauf erreurs ou omissions”, introduit le ditecteur général de l’institution.

M. Hans Jacques Ludwig Joseph continue : ” considérant que ce montant décaissé a été purement et simplement détourné et que suivant l’article 8 alinéa k et s de la loi du 28 septembre 2016 modifiant la loi du 11 novembre 2013 sanctionnant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, le détournement de biens publics est considéré comme une infraction connexe au blanchiment des avoirs. Considérant qu’il y a lieu pour l’État de sauvegarder ce montant de soixante cinq millions de gourdes qui est un bien public au sens de la définition stipulative de la loi du 12 mars 2014 à travers des mesures conservatoires dans l’intérêt de la communauté (…).”

Fort de ce qui précède, L’ULCC est parvenu à ordonner aux institutions financières et bancaires de geler les fonds des personnalités et institutions sus-mentionnées. Il les menace de poursuite en cas où elles n’obtempèrent pas.

Soulignons au passage que dans le cadre de son enquête sur des prêts reçus de l’ONA, plusieurs personnalites ont été invitées à l’ULCC dont l’ex sénateur Latortue et Régonald Boulos.