Les policiers tués au village de Dieu ont été offerts en holocauste par le pouvoir, selon l’OCNH

L’organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH) se dit consterner devant cette image lamentable envoyée au monde entier montrant des policiers massacrés dont leurs cadavres souillés par des gangs proches du pouvoir. Ce scénario est la résultante du mode de gouvernance de ce régime qui a offert en holocauste les vaillants policiers.

“Le monde entier a été temoin impuissant du massacre du 12 mars 2021 de plusieurs agents de la police nationale d’Haiti (PNH), des serviteurs de la République offerts en holocauste par l’adiminstration de Jovenel Moïse”, écrit Camille Occius qui condamne le fait que ce puissant gang armé et son entourage dont des mineurs ont souillé les dépouilles mortelles de ces agents qui exerçaient et qui ont succombé en plein exercice de leur mission.

M. Occius précise l’objectif de la mission et la noblesse qui caractérisait leur volonté de retablir l’ordre dans cette banlieue, repère des bandits impliqués dans toutes sortes d’exactions dont des actes de kidnapping. Cependant, le défenseur des droits humains déplore que ces policiers dévoués aient été victimes d’un simulacre concocté par le pouvoir obstiné par la ridicule ambition de renforcer ses gangs qui se réclament proches de l’exécutif rémunérés régulièrement et royalement pour les services rendus au régime.

La situation actuelle, précise l’organisme des droits de l’homme, est la résultante de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance dégénérée à un rythme exponentiel, canalisée par la tendance des gouvernements ayant accordé plus de valeur au renforcement des gangs tout en reduisant à sa plus simple expression la justice et la police, pivots d’un état de droit. M. Occius convaincu de l’alliance du pouvoir avec les gangs armés, évoque la facilité avec laquelle il récupère le blindé abandonné au village.

Plus loin, le militant des droits de l’homme juge qu’il est impensable que l’exécutif espère que les civils armés parviennent volontairement à déposer leurs armes et abandonnent leur juteux métier. Contre cette illusion, il recommande ce principe : “Aux grands mots les grands remèdes”, tout en appuyant le renforcement de la justice débarrassée surtout de tout agent et intervenant ne respectant ses valeurs et ses principes.

Le coordonnateur général de cette structure critique par ailleurs, le manque de volonté de la PNH de dompter les gangs qui n’arrêtent pas de semer la pagaille au sein de la population. Il dénonce en conclusion le message envoyé par la PNH en récupérant le blindé et laissé les corps des policiers entre les mains des notoires criminels.