À la suite de l’interpellation des citoyens Mario Antonio Palacios Palacios et Samir Handal, deux des présumés assassins du président d’Haïti, Jovenel Moïse, le débat tourne autour de la question de l’extradition vers Haïti des deux concernés. D’ailleurs, la chancellerie haïtienne en a formulé la demande, notamment au gouvernement Turc, selon certains officiels. Sur les ondes d’une station de la capitale, le professeur James Boyard, répond dans l’affirmative que cette possibilité existe du point de vue légal et juridique.
Ce débat devait être clos. Puisque M. Boyard a répondu positivement à la lumière de la loi. Contrairement à ce que pense plus d’un, l’état haïtien peut obtenir l’extradition des présumés criminels vers Haïti. Ce, en réference à la convention de 1973 sur la prévention, répression et effraction commises contre des personnalités jouissant de protection internationale.
“l’article 8.2 de la convention précitée fait obligation aux états signaitaires de coopérer en terme d’extradition. Ce, même quand il n’y a aucune traitée bilaterale d’extradition entre les deux pays. Donc, il est légalement et juridiquement possible pour Haïti d’obtenir ces extraditions sollicitées car, les présidents, les chefs de gouvernements, les chanceliers et les ambassadeurs sont nommément cités comme des personnages qui jouissent de la protection internationale”, a déclaré le professeur.
Plus loin, il évoque l’article 9 qui pourrait causer un frein à la démarche haïtienne. Selon lui, la Colombie pourrait l’utiliser pour résister. Cet article soutient que la personne extradée doit être traitée de façon équitable. Un doute justifié vu la manière dont les prisonniers sont incarcérés dans le pays. En attendant, la Colombie, loin de l’idée d’extrader M. Palacios, est sur le point de rapatrier le citoyen vers sa terre natale. Quant à Samir Handal, la position de la Turquie n’est pas encore connue.