Des haitiano-canadiens interpellent Trudeau sur le départ de Jovenel Moïse

Une lettre ouverte pour exiger le départ de Jovenel Moïse, c’est la forme choisie par des canadiens d’origine haïtienne, des citoyens résidents au canada, dont des étudiants de différentes universités canadiennes pour interpeller le gouvernement canadien sur la fin de mandat du président Jovenel Moïse.

Ces citoyens canadiens, d’origine haitienne, des étudiants, des professionnels issus de différentes universités, ont adressé le 19 février 2021, une lettre ouverte au premier ministre du canada, Justin Trudeau, pour lui demander de se désolidariser du gouvernement haïtien sachant que le mandat du président Jovenel Moïse est constitutionnellement arrivé à terme le 7 fevrier 2021.

“Votre gouvernement n’a jusqu’à présent pris de position officielle et unilatérale concernant la situation d’instabilité qui sévit en Haïti et alimenté par les mauvais agissements et les décisions anti démocratiques du gouvernement haïtien en place, maintenant defacto, ont paraphé les citoyens haitiano-canadiens dans cette correspondance.

Ils dénoncent par ailleurs que l’organisation des États américains (OEA), les nations Unies à travers le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le core groupe, dont le canada est membre, déplorent ils, soutiennent le président Haïtien, a-t-on lu dans la lettre.

S’adressant au premier ministre Trudeau, les citoyens haitiano-canadiens soulignent qu’en absence d’une position officielle le gouvernement canadien est donc réputé d’ apporter son plein et entier soutien au président Haïtien et cautionne, en conséquence, ses mauvais agissements qui mettent en danger la population haïtienne et la démocratie en Haïti, avancent-ils.

Dans cette lettre ouverte, les citoyens canadiens d’origine haïtienne ont expliqué de plein fouet, qu’une liste non exhaustive de tels agissements devrait sensibiliser le premier Ministre canadien sur le fait que le canada ne doit nullement continuer à apporter son soutien à un président defacto qui se maintient au pouvoir par la force et contre la position des forces vives de la nation, ont-ils scandé.

En terme de faits, les citoyens haitiano-canadiens ont, entre autres, reproché au président Jovenel Moïse, le démantèlement ou l’affaiblissement des institutions républicaines, la gangstérisation des quartiers populaires et la répression violentes des mouvements populaires.

Ils denoncent également la non tenue des élections, comme l’éxige la constitution, l’affaiblissement de la cour des comptes et l’affaiblissement de la cour de Cassation depuis le début du mois de février.