Selon le rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), la police nationale d’Haiti (PNH), à travers plusieurs responsables dont Dimitri Hérard et Jean Laguel Civil, a participé activement du début à la fin dans la planification de l’assassinat du feu Jovenel Moïse. Ces responsables étaient en contact pernament avec les conspirateurs. Ils avaient même pris des responsabilités clées dans l’opération. Arrestation préalablement et exécution au final, ils ont facilité la tâche aux mercenaires.
Si plus d’un pense que le RNDDH n’a pas permis à l’enquête d’évoluer, il a toutefois clouer le chef de l’USGPN, Dimitri Hérard et le coordonnateur de la sécurité présidentielle, Jean Laguel Civil, tous deux en prison en attendant les décisions de justice. Selon les révélations de l’organisme des droits de l’homme, ils étaient en constante communication avec le noyau des quatorze opérateurs du complot.
L’objectif du complot demeure encore flou. La question de la drogue vient tout recemment d’être ajoutée dans les hypothèses. Cependant, évitant pour l’heure, cette possibilité, le rapport n’a pas établi la frontière entre les différents plans mis en oeuvre. Qu’il s’agit d’arrestation, d’attentat, ou ce massacre imprévisible, les noms de ces précités policiers reviennent constamment.
Selon le rapport, Jovenel Moïse avait peur pour sa vie. Il a même durant les deux semaines précédant sa mort s’appliquer à la diversion en envoyant son cortège au palais sans s’y rendre lui même. Une alerte d’attentat contre sa vie était signalé et M. Herard et Civil en étaient au parfum. Comme mesure préventive, le commissaire divisionnaire, Jean Laguel Civil, avait ordonné de mettre hors de l’enceinte du couple présidentiel le véhicule conservé comme dépot d’armes en surplus pour les agents de sécurité. Il pretextait que le président, celui qui craint pour sa vie et qui a été allerté d’un possible attentat, avait jugé que sa cour contenait trop de véhicules. En conséquence, le soir même de l’attentat, les sécurités étaient en rupture de minutions et ont capitulé, rapportent les témoignages des agents interrogés par le RNDDH.
À la question comment est-il possible que le commando atteigne si facilement le président? le rapport répond: Dimitri Hérard avait la mission de fournir des armes, minutions, grenades lacrymogène, scies électriques, fusils d’assauts, entre autres aux mercenaires pour la mission. Jean Laguel Civil de son coté, devait soudoyer les agents de sécurité en service pour laisser le champ libre au commando, une fois sur place. Pour cette mission, il disposait de 100 mille dollars américains, confirme le RNDDH. Malgré que le président les ont tous appelé au moment de l’attaque, ils informent qu’ils n’ont pas eu le temps de déjouer le coup.
Si le rapport n’a pas précisé si ces conspirateurs (Hérard et Civil) ont minutieusement accompli leur mission, il signale cependant, que le commando était suffisament armé pour une mission de telle envergure et qu’il a achevé le président avec énormement de facilité. La barrière principale de la maison comme planifiée initialement, avait été gardée ouverte.
Le rapport informe plus loin que les mercenaires ont emporté de la maison présidentielle beaucoup d’argents et d’autres objets importants. À savoir qui a changé l’objectif de la mission, à quel moment ou qui a commandité l’assassinat? le RNDDH ne dispose pas de cette information.
Autres pro-Jovenel ayant pris contact avec le club des tueurs est le premier ministre actuel, Ariel Henry. Ce dernier fraichement nommé par le président avait, avant la mort du défunt, parler avec lui et avec Felix Badio, un élément clé de la mission. Un conspirateur que la veuve du président, à son retour, le 18 juillet, a demandé au ministre de la Justice, Rockfeller Vincent, d’arrêter. De quoi il a parlé avec Badio, l’opinion l’ignore. Aurait-il lui aussi une main trempée dans cet acte? Envisagerait-il de diriger le pays seul depuis, cette date comme il a recemment exprimé cette ambition? l’avenir dira le reste.
