Ariel Henry ne se souvient pas du contenu de sa conversation avec Joseph Félix Badio

Dans un communiqué daté du 16 septembre le premier ministre haïtien, Ariel Henry, a tenté de faire le point sur l’épineuse question des appels suspects reçus la nuit de l’assassinat du chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse le 7 juillet dernier. Selon le premier ministre, il avait, ce soir là, reçu beaucoup d’appels, et ne peut pas s’en souvenir des contenus et des auteurs. Parallèlement, il se dit déterminer à faire triompher la justice dans cette affaire d’assassinat.

Depuis tantôt un mois, le PM Ariel Henry n’est pas de tout repos. Uniquement pour avoir à plusieurs reprises parler avec le très recherché présumé criminel du feu président Moïse, Joseph Félix Badio. Après avoir limogé son ministre de la justice, le commissaire du gouvernement (CG) de Port-au-Prince et le secrétaire géneral du conseil des ministres qui lui tordaient les chevilles, il a tenté de donner une explication sur ce qui s’est réllement passé.

En vue d’apaiser les nerfs, M. Henry rappelle qu’il a pris beaucoup d’engagements publics de tout mettre en oeuvre afin que les auteurs, co-auteurs et complices de cet acte odieux soient identifiés, traduits en justice et punis pour leur forfait. Le ministre qui donne la garantie de faire triompher la justice, soutient que rien ne le détournera de cet objectif. Pour lui, c’est un devoir envers la mémoire du président, de sa famille et du peuple haïtien.

Néanmoins, le premier ministre au lieu de préciser à la justice de quoi avait-il discuter avec le nommé Badio, il se contente de soutenir qu’il ne se souvient pas du contenu des appels recus ce soir là et de ses auteurs. “Ce soir là, le chef de la primature a reçu d’innombrables appels, de toutes sortes, de personnes qui, apprennant la terrible nouvelle, s’inquiétaient pour sa sécurité personnelle”, précise-t-il dans le communiqué.

Il ajoute:” il faut se le rappeler qu’il venait d’être nommé premier ministre et qu’après un acte d’une telle gravité, nombreux sont ceux, naturellement, voulant s’enquérir de sa situation et des dispositions prises pour garantir son intégrité physique. Il est donc difficile, aujourd’hui, après tous les s’embresauts qui s’en sont suivis, sans se référer aux relevées téléphoniques, de précisés les noms de tous ceux qui l’ont appeler, voire la nature de leur conversation. Il est entendu que la faute est personnelle et que des conversations avec des individus contre lesquels pèsent des accusations, ne peuvent, en aucun cas servir pour incriminer quiconque”.

Il conclut pour dire que les intérêts politiques n’autorisent personne ni aucun groupe d’individus à lancer des insinuations graves et sans fondement, encore moins à tenter de livrer quelqu’un à la vindicte populaire, sans se soucier de savoir s’il y a vraiment une quelconque responsabilité dans un acte sous enquête.