Ariel Henry mis au défi deux fois de suite par des civils armés

Pour une deuxième fois en l’espace de trois mois, le chef du gouvernement haïtien, Ariel Henry, a fait profil bas face aux démonstrations de force des hommes armés opérant en toute impunité dans le pays. S’il n’arrivait pas le 17 octobre dernier à investir le site du Pont-Rouge, c’est le même scénario qui s’est, le 1er janvier 2022, reproduit. Sous une pluie de cartouches d’armes automatiques et de grand calibre de ses opposants, le chef du gouvernement de facto a quitté la cité de l’indépendance par la petite porte.

Définitivement, les sites historiques et touristiques haitiens semblent devenir des espaces hantés pour les hommes au pouvoir en Haiti. Depuis un certain temps, ils leur sont interdits d’accès. De Pont-Rouge à Marchand en passant par la place d’armes des Gonaives pour finir à Vertières, les plus récents dirigeants haitiens procurent beaucoup de mal à s’y rendent. Leur seul recours, pour l’heure, est le musée du panthéon national (MUPANAH).

En effet, les civils armés de la ville des Gonaives ont intimé l’ordre au, jusqu’ici, prétendu chef de la nation, de ne pas envisager de se rendre dans la cité de l’indépendance. En vue de montrer qu’ils ne plaisantent pas, Ils ont passé la semaine précédant la date à donner des concerts gratuits de tirs dans la ville. Ils ont même blessé à la tête un ouvrier travaillant dans la construction du stand officiel. En vue de tromper la vigilance des revenants de 2003, M. Henry, a fait annoncé la veille, qu’il décline sa venue aux Gonaives. Une diversion qui n’a pas fait effet, puisque les opposants, sur leur garde, l’a acceuilli a froid.

Acconpagné d’une frange de son gouvernement, M. Ariel Henry, a assisté au Te Deum dans une cathédrale presque vide. Dans les envirrons, les crépitements d’armes automatiques retentissaient leur son jusqu’à l’enceinte de l’église. Une situation qui a obligé les policiers à évacué en catastrophe le premier citoyen de la nation avant de venir respirer à Port-au-Prince. Incapable de se protéger convenablement malgré le fort dispositif sécuritaire mis en place, le PM n’a pas tenu son discours sur la place d’armes.

Ce groupe mené par l’ancien rebelle des années 2003, Winter Étienne, a réussi comme l’a recemment fait, Jimmy Chérisier, à mettre en déroute le premier ministre et son équipage. Il inflige du coup un deuxième déculotté à celui qui est sensé le protecteur de la nation. Chef du CSPN de surcroit, le remplaçant de Claude Joseph a tous les maux au monde à maitriser les hommes armés malgré les moyens financiers, dit-on, injectés lors de ces sorties publiques.