Le 8 mai 2025 marque une date historique pour l’Église universelle : l’élection du Pape Léon XIV. La Congrégation des Samaritana, fidèle à sa mission d’accueil, de justice et de compassion, salue cette nomination avec ferveur, espérant en lui un guide éclairé pour une Église en sortie, au service des plus petits, des oubliés et des blessés de l’histoire.

Un Pasteur selon le Cœur du Christ

Madre Bethie, Fondatrice et Supérieure Générale de la Congrégation Samaritana, exprime sa profonde espérance : « Que le Saint-Père Léon XIV soit un Pasteur selon le cœur de Dieu, guidant le peuple de Dieu avec justice, miséricorde et vérité. » L’Église a besoin aujourd’hui d’un berger qui entende les cris des pauvres, des migrants, des enfants abandonnés, des vieillards oubliés, et de tous ceux que le monde considère comme insignifiants.

Une Église prophétique et engagée

À l’image de ses prédécesseurs, en particulier St. Jean Paul II, le Pape François, dont les paroles sur la justice sociale, l’écologie intégrale et la culture de la rencontre ont marqué une ère nouvelle, Léon XIV est appelé à porter plus loin encore cette vision d’une Église pauvre pour les pauvres. Les messages du Bienheureux Don Helder Camara, ardent défenseur des droits humains, de Saint Padre Alberto Hurtado, apôtre de la charité au Chili, et de Monseigneur Óscar Romero, martyr du Salvador, Madre Teresa de Calcutta, résonnent avec une urgence renouvelée.

Saint Jean Paul II nous rappelait avec force : « L’homme ne peut vivre sans amour. Il reste pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens, s’il ne lui est révélé l’amour, s’il ne rencontre l’amour, s’il ne le fait sien, s’il n’y participe fortement. » Par ces mots, il insistait sur la vocation fondamentale de l’Église : être le visage de cet amour dans le monde, particulièrement auprès des plus petit.

Madre Teresa de Calcutta, infatigable servante des plus démunis, nous a montré que « ce qui compte ce n’est pas ce que l’on donne, mais l’amour avec lequel on donne ». À travers sa vie toute entière consacrée aux lépreux, aux mourants et aux oubliés, elle a incarné une Église qui ne parle pas seulement de miséricorde, mais qui la vit dans les gestes les plus simples et les plus radicaux. Son témoignage silencieux mais puissant appelle aujourd’hui encore chaque chrétien à rejoindre les périphéries existentielles et à y porter la lumière du Christ.

Un appel à la transformation du monde

Notre monde est fracturé. Le Sud global, et en particulier les pays du tiers monde, continuent de subir l’injustice économique, les migrations forcées, les guerres silencieuses de la faim et du désespoir. Il est temps que des voix prophétiques se lèvent, que des ponts soient bâtis au lieu de murs. La théologie de la libération, née dans les souffrances de l’Amérique latine, rappelle que la foi chrétienne ne peut être séparée de la lutte pour la dignité humaine.

Pour une Église qui marche avec son peuple

L’Église ne peut plus se contenter d’être spectatrice. Elle est appelée à devenir hôpital de campagne, refuge, sentinelle et lumière. C’est dans cette dynamique que la Congrégation des Samaritana inscrit son action, auprès des migrants, des enfants sans foyer, des personnes âgées abandonnées, et de tous ceux qui cherchent un visage humain de Dieu.

Un nouveau printemps ecclésial ?

Avec Léon XIV, l’Église entre-t-elle dans un nouveau printemps ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’espérance est vivante. Et comme le disait Don Helder Camara : « Quand je donne à manger aux pauvres, on m’appelle un saint. Quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on me traite de communiste. » Il est temps que l’Évangile devienne action, que la parole devienne chair.

 Madre Bethie,