À l’occasion du premier anniversaire de l’installation du Conseil présidentiel de transition (CPT), l’ancien Premier ministre et leader du parti Les Engagés pour le développement (EDE), Dr Claude Joseph, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « débâcle » sur tous les fronts.
Invité de l’émission Panel Magik sur les ondes de Radio Magik9 ce vendredi, Claude Joseph a livré un constat amer de la situation nationale sous la gouvernance du CPT. « C’est une catastrophe, un échec total, une débâcle généralisée », a-t-il martelé, mettant particulièrement l’accent sur la détérioration de la sécurité dans le pays.
Très critique envers la diplomatie actuelle, qu’il qualifie de « sinécure », M. Joseph a dénoncé ce qu’il appelle une « diplomatie de jouisseur », marquée selon lui par « la représentation oisive et le clientélisme alimenté par les neuf conseillers présidentiels ». À ses yeux, le CPT a anéanti tout espoir de référendum ou d’élections crédibles, exacerbant la crise politique.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a également soulevé une problématique qu’il juge structurelle : la prise de distance des conseillers présidentiels vis-à-vis des secteurs qui les ont désignés. Cette rupture, explique-t-il, s’est notamment manifestée par le refus de ces derniers de publier l’accord du 3 avril, qui devrait pourtant encadrer leur mandat. « Ils ne défendent plus les intérêts de la population, mais les leurs, en contradiction avec leur mission initiale », a-t-il regretté.
Sur la question des gangs armés, Claude Joseph a exprimé une position tranchée : pas question de les intégrer à la table des négociations. « Sincèrement, je ne pense pas qu’on puisse négocier avec les gangs, parce qu’ils ne défendent ni cause ni idéologie », a-t-il déclaré. Il a plaidé en faveur de leur désignation officielle comme organisations terroristes, ce qui, selon lui, permettrait d’adopter des approches plus efficaces pour les combattre.
À travers cette intervention médiatique, Claude Joseph se positionne clairement comme un opposant de poids au Conseil présidentiel de transition, tout en appelant à une redéfinition urgente des priorités nationales.