Pour ce mercredi 3 mars 2021 pas moins de trois événements ont été signalés dans la capitale de Port-au-Prince. En plus d’une fusillade au Champs de mars et une tentative de kidnapping déjouée au niveau de l’avenue Christophe, selon des témoins, la population a paralysé le boulevard Toussaint Louverture en signe de protestation à la recrudescence de l’insécurite dont le kidnapping.
Les hommes armés décidemment sont sur leurs pieds de guerre. Au niveau du champs de mars, à la mi-journée, on a signalé une fusillade qui a occasionné au moins deux morts dont un adolescent. Une dame enceinte a été aussi atteinte de balles au dos et transportée d’urgence à l’hôpital. Les riverains qui assistaient la scène ignorent le motif de cette tuerie cependant, ils informent que ce sont des individus à moto qui ont déclenché le feu sur les victimes à proximité du commissariat de Port-au-Prince.
Une scène presque similaire a été recensée au niveau de l’avenue Christophe. Selon les témoins furieux, des individus armés à bord d’une Prado auraient tenté d’enlever deux individus voyageant dans un taxi au niveau de cette rue qui a vu trois jours avant couler le sang de l’éminent docteur, Ernst Pady dans son caniveau. La population remontée contre les agents de la police particulièrement le DDO qui a intervenu et parti avec le véhicule sans communiqué aucune information concernant les occupants de la Prado et le véhicule lui même. Des témoins sur place ont relaté qu’il y a eu des échanges de tirs entre les présumés ravisseurs et les forces de l’ordre.
Des protestations contre le kidnapping
Au niveau de la route de l’aéroport, des membres de la population qui dénoncaient le pourrissement de la situation ont paralysé l’artère durant la journée. Des baricades de pneus enflammés ont été signalés sur ce tronçon alors que la direction générale de la PNH avait formellement interdit que des manifestations empruntent cette voix sous peine de graves sanctions. On a signalé aussi un pareil mouvement au niveau de Gérald Batailles.
Il n’y a pas que ces deux mouvements, les habitants de Mariani ont été une nouvelle fois sur leur chaussée pour exiger la libération de Jean-Marc Condestin. Malgré l’appel du secteur syndical leur invitant de garder leur calme, ils n’ont pas décidé de faire machine arrière.