Révoqué dans des conditions douteuses, l’ex ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Délile, vient d’avouer que la sécurité n’est pas dans la priorité de L’exécutif. Comme les opposants au pouvoir, il dénonce une certaine tolérance de L’exécutif vis-à-vis de ces, dit-il, délinquants. Et comme porte de sortie, l’avocat plaide en faveur d’une solution médiane.
L’ancien garde des sceaux de la République repondait les questions d’une station de la capitale, le lundi 22 février 2021. Dans cette entrevue, l’ex ministre n’a pas caché son amertume en ce qui a trait au niveau de délabrement de la situation sécuritaire du pays. Selon Me Delile, cette situation résulte dans le fait que le gouvernement ne fait pas de la sécurité une de ses priorités.
Selon l’ancien pensionnaire du MJSP, il est inconcevable que des criminels notoirs continuent de défier l’autorité de l’État. C’est aussi intolérable qu’une complicité des autorités avec des bandits de grand chemin continue de ternir l’image du pays et provoquer le deuil et le desespoir au sein de la population . La situation doit changer inévitablement car, martèle-t-il, la sécurité est la mission essentielle de l’état.
Me Delile se dit profondément inquiet mais reste positif. Malgré la conjoncture, tout n’est pas fini pour Haiti, croit-il, proposant deux pistes de solution. D’une part, une sinergie des forces publiques avec la population et, de l’autre, un accord politique minimal. Car, fait-il savoir, l’instabilité est le géniteur de la criminalité.
Insistant sur le fait que le banditisme ne peut pas être impliqué dans la politique, Lucmane Délile, préconise une solution médiane à la crise qui devrait déboucher sur la constitution d’un nouveau gouvernement qui agirait à son tour, en profondeur sur la constitution du CEP Après quoi devra adresser la question de la sécurité. En conclusion celui qu’on a presenté comme un agitateur en menacant les gangs du village de Dieu, conseille les politiques à prendre radicalement leur fistance d’avec les civils armés qui n’ont aucun crédo politique.
“Seulement après avoir pris en considération ces recommandations précitées et finalement adressé la question sécuritaire que peuvent se tenir des élections dans le pays”, prédit l’ex ministre sans vouloir se faire passer pour un oiseau de mauvaise augure.