Alors que le pays est en proie à toutes sortes de calamités, l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH) vient de décréter quatre journées de grève sur le pays. Cette décision est motivée par le détournement de quatre minibus à Martissant et le dépouillement de quatre autres.
À mesure que le phénomène de l’insécurité gagne du terrain, les différents secteurs de la vie nationale multiplient les mouvements dans l’idée de faire baisser la tendance. C’est en ce sens que l’AMH avait lancé au début de la semaine trois journées de grève contre l’enlèvement de deux médecins à la ruelle Berne le 2 mars dernier. À présent, c’est au tour de l’APCH de prendre le relais.
Selon le président de cette association, Méhu Changeux, le secteur du transport, notamment sur le flanc sud du pays, suspendra ses activités durant cinq jours. Les 16, 17,18, 19 et 20 mars 2022, le secteur du transport ne fonctionnera pas. Ce, pour protester contre les actes des gangs armés de la troisième circonscription de Port-au-Prince.
En effet, le syndicaliste déplore le laxisme de l’État qui a volontairement livré la population aux gangs. D’après lui, il est inconcevable que la police ait décidée de retirer tous les blindés à Martissant. Les revers qu’avaient connu l’association au début de la semaine n’ont fait qu’attiser la colère des syndicalistes.
Selon M. Changeux, les bandits ont détourné lundi dernier quatre minibus. Ces véhicules assuraient le transport Jacmel/Port-au-Prince. Quatre autres bus assurant le trajet Cayes/Port-au-Prince ont été interceptés et tout son équipage dépouillé, déplore M. Changeux.
