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Quartiers populaires, les filles ne jouent plus à la poupée!

Le ghetto a bien ses mystères, à part ses égouts à ciel ouverts, l’insalubrité et le silence de cimetière des riverains face aux actes de banditisme dans leur zone, les civils armés peuvent compter sur l’aide et l’appui de la gente féminine. Et oui, aujourd’hui on fait face à un triste phénomène, des filles qui se convertissent en bandit!

Ce sont des sœurs, des cousines, des filles qui proviennent d’une famille à faible revenu. L’agence TransparansMM a mené ses enquêtes dans la 3ème  circonscription de Port-au-Prince Prince au sud de la capitale, aussi désertes que les rues peuvent paraître, il faut se méfier du silence, car aujourd’hui là où il n’y a pas un homme armé dans un coin de rue, il y a une femme,  une fille prête à vous séduire pour vous emmener à la gueule du loup.

Vous êtes vous déjà demandés comment que font les filles dans ces quartiers populaires pour survivre? Si cette question vous a déjà effleuré l’esprit la réponse est simple comme bonjour,  ces filles ont un rôle bien précis, celui d’attirer des hommes à leurs filets, de surveiller les otages et être aussi des partenaires sexuels des chefs de gangs.
Triste, mais c’est bien la réalité.

Une quinquagénaire de la zone de Martissant nous raconte une terrifiante histoire. Deux mois de cela les jeunes du quartier de Martissant avait organisé un petit championnat de football dans l’idée de se distraire, elle affirme que les civils armés de village de Dieu avaient investi la zone, et c’était majoritairement des jeunes filles de 18 à 25 ans, armées jusqu’au dent.”C’est pour la première fois de ma vie que j’ai assisté à ça, des filles-bandit, je n’en revenais pas, elles faisaient un concert de cartouche à chaque but marqué, moi à mon âge j’étais paniquée, je me suis posée plein de questions mais je connaissais déjà les réponses.”

Cette dame qui vit dans le quartier depuis 38 ans, nous confie sa peur pour la génération qui s’en vient. Elle nous explique qu’avec la crise économique qui fait rage dans le pays, certaines filles du ghetto optent pour le banditisme, elles sont des amantes et des complices des chef de gangs, c est de l’argent facile mais de l’argent sale, dit-elle.

L’histoire racontée par la dame a fait réfléchir plus d’un sur l’avenir des jeunes dans les quartiers populaires, quel exemple laissera-t-on pour la prochaine génération? S’interroge un jeune homme de 35 ans, qui tient une petite boutique dans la zone. Il revient sur l’histoire de la dame qu’il a lui même vécue,” quand j’ai aperçu les filles de loin je me dis oh mon Dieu qu’elles sont belles, j’étais même prêt à courtiser l’une d entre elles, mais quand j’ai vu un .38 sous le maillot de l’une d’entre elles, j’ai réfléchi à 2 fois, je me dis si elle porte une arme, celles qui sont avec elles en ont aussi. Ça m’a littéralement déstabilisé, peyi a fini ” conclut -il.

Ce sont des jeunes âgés entre 17 et 26 ans qui terrorisent toute une population, ce sont des enfants qu’on a vu grandir mais échoué sur le chemin du banditisme faute de moyen et par influence, ces jeunes filles qui s’adonnent aussi à ce mouvement sont trempées jusqu’au cou dans des actes de kidnapping, meurtres etc, mais une chose est certaine, elles mettent du pain sur la table, règlent la scolarité de leur petite sœur ou de leur petit frère et même mettre sur pied une petite boutique pour leur mère ou leur père. Une réalité qui nous fait penser Ô combien la vie dans les quartiers populaires est pénible pour ceux et celles qui choisissent d’y vivre avec leur dignité.

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