Quarante huit heures pour une proposition concertée de sortie de crise, recommande Joseph Lambert

Dans son adresse à la nation, le 17 septembre 2022, le Président du reste du Sénat, Joseph Lambert, appelle tous les acteurs à faire, ce qu’il appelle, le sauvetage national. Il les invite à doter la nation d’un document de sortie de crise dans moins de 48 heures. Il informe qu’il a déjà rencontré beaucoup d’acteurs dans cette perspective et tous, ils se disent prêts à s’embarquer.

Le sénateur du Sud-Est a témoigné sa solidarité à la population haïtienne qui gagne les rues dans quasiment toutes les villes du pays pour revendiquer de meilleures conditions de vie. Selon le parlementaire, les revendications populaires sont justes tout en les encourageant à maintenir la mobilisation, dit-il, sans violence. M. Lambert informe par ailleurs avoir rencontré dans l’intervalle beaucoup d’acteurs dans la société civile, dans le secteur politique et au niveau de la communauté internationale autour d’une proposition de sortie de crise concertée. Au terme des discussions, le sénateur se dit satisfait du sentiment exprimé par ses interlocuteurs dans le sens de trouver une entente autour de la conjoncture.

Le sénateur affirme ne pas retourner des discussions avec les mains vides. Selon lui, les acteurs rencontrés ont pris la décision de mettre sur pied une nouvelle structure de gouvernance de transition qui s’articulera autour d’un conseil de transition (Nouveau Gouvernement), d’un organe de contrôle, d’un renforcement du pouvoir judiciaire, de la nomination d’un nouveau CEP et de réaliser les élections dans le pays. Selon le parlementaire, ce Gouvernement aura 20 mois au maximum pour aboutir à l’investiture d’une nouvelle équipe gouvernementale issue d’élections libres et démocratiques.

En foi de quoi, M. Lambert précise à l’intention des acteurs concernés que l’heure est au dialogue, au grand compromis, au dépassement de soi, à la compréhension et à la raison. En ce sens, il dit accorder 48 heures au maximum aux acteurs de proposer à la nation un document de sortie de crise dûment paraphé par chacun des secteurs concernés.