Plus d’un million d’enfants sont privés de leurs établissements scolaires, conséquence des différentes attaques menées contre des établissements scolaires au cours des quatre premiers mois de l’année académique a signalé l’UNICEF-Haiti. De nombreuses écoles ont fermé leurs portes au début de ce mois.
Tant dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux, les établissements scolaires ne sont plus épargnés de la fureur des gangs armés. Le bilan du nombre des écoles qui ont été prises pour cibles au cours des quatre premiers mois de l’année courante est alarmant. Pas moins de 72 auraient été prises pour cibles, contre huit au cours de la même période de l’année denière.
Les attaques contre les écoles se sont multipliées par 9 en un an selon un rapport des partenaires de l’UNICEP qui souligne que 13 écoles ont subi des attaques, une école incendiée, un elevé tué et au deux membres du personnel enlevés. Et au cours du mois de février, une trentaine d’ecoles ont été fermées en raison de la recrudescence des actes de banditisme notamment dans la zone urbaine.
«En Haïti, les écoles ont toujours été considérées et respectées comme des lieux sûrs, mais au cours des derniers mois, elles ont été prises pour cibles. Dans certaines zones urbaines du pays, des groupes armés considèrent le pillage des écoles comme une alternative lucrative à d’autres formes d’extorsions et de criminalité. Cela doit cesser. Le fait que les groupes armés ciblent les écoles a un impact énorme sur la sécurité, le bien-être et la capacité d’apprentissage des enfants ». a declaré Bruno Maes, Representant de l’UNICEF en Haiti.
Les violences et les troubles sociaux ont un impact sur la capacité d’apprentissage des enfants . « Le 26 janvier 2023, par exemple, les enfants ont été contraints d’évacuer les écoles alors que de violentes manifestations de rue, suite aux tueries de 14 policiers, se sont propagées dans tout le pays » rappelle l’UNICEP .
Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 60 pour cent de la zone métropolitaine de Port-au-Prince sont contrôlés par des groupes armés. Lorsque les groupes ciblent les écoles, ils emportent fréquemment le matériel scolaire, notamment les bureaux, les bancs, les tableaux, les ordinateurs portables, les photocopieuses, les batteries et les panneaux solaires.
Outre la violence armée, les troubles sociaux ont également eu un impact sur la capacité d’apprentissage des enfants. Le 26 janvier 2023, par exemple, les enfants ont été contraints d’évacuer les écoles alors que de violentes manifestations de rue, suite aux tueries de 14 policiers, se sont propagées dans tout le pays.
L’insécurité en Haïti ne montre aucun signe de répit. La violence continue de prélever un lourd tribu sur la vie des enfants à Port-au-Prince et dans ses environs, et les écoles ne sont plus épargnées. Un enfant qui a peur d’aller à l’école est un enfant qui risque d’être recruté par des groupes armés. Nous devons agir de toute urgence pour protéger la vie et l’avenir des enfants» lamente Bruno MAES.