Le Gouvernement haïtien affiche de plus en plus son cynisme par rapport à l’accentuation de la misère qui ravage la population. Treize mois après l’investiture d’Ariel Henry comme nouveau Chef de Gouvernement de plein pouvoir, il peine à se rendre compte que les jours passent.
Entretemps, la population fatiguée de gémir dans sa misère bleue sonne, depuis maintenant deux semaines, la sonnette d’alarme. Elle est dans toutes les villes pour protester contre la cherté de la vie, l’insécurité et la pénurie du carburant. Ce 29 août, elle était de nouveau sur le macadam.
À Port-au-Prince, la manifestation était particulièrement violente. Les protestataires ont attaqué à coup de jets de pierres et de bouteilles certaines entreprises commerciales rencontrées sur leur parcours. Ils étaient à deux doigts d’incendier une pompe de service. Ils scandaient :” kidnapping leta, mizè boujwa, zam episkopal yo”.
La situation n’a pas été différente dans les villes de provinces. À Petit-Goâve, deux personnes sont tuées et neuf autres blessées. On accuse les agents de l’USGPN qui accompagnaient le secrétaire général du Palais national, Me Josué Pierre-Louis de tirer sur la personne tuée. Un CASEC de la commune a pointé du doigt, M. Pierre-Louis de venir lui menacer en personne chez lui. Il confirme que ce sont les policiers de l’USGPN qui a réellement abattu le manifestant. L’autre victime, un homme d’affaires, a été tuée suite aux effets des gaz lacrymogènes utilisés par la Police pour disperser la foule. La ville était barricadée et les manifestants ont érigé un pneu enflammé à l’entrée de la Sogebank de la ville qui a partiellement brûlé la portière principale.
Au niveau de la ville de Jérémie, on rapporte également un blessé par balle. La victime est touchée à la tête en participant à la manifestation organisée par la population, selon la presse locale. Au courant de la manifestation, les protestataires étaient particulièrement hostiles au PM de facto. Ils sillonnaient les rues avec des chaudières, des branchages, des cuillères entre autres. Ils réclamaient le départ du Chef de la Primature.
À Jacmel et à Miragoâne, c’est le même scénario. Des centaines de gens ont gagné les rues. Ils menacent de rester longtemps dans les rues jusqu’à ce que le PM tire sa révérence. Les mouvements de protestations étaient dispersés par les forces de l’ordre contre lesquelles les manifestants se montrent très remontés.