L’institut mobile d’éducation démocratique (IMED) peint un tableau sombre de l’état de délabrement des locaux des tribunaux dans le pays. Cette situation dans laquelle se trouve ces infrastructures, ne réflète en rien la noblesse qui caractérise la justice. Par ailleurs, l’institut fait tout un tas de recommandations afin que l’état puisse s’assumer et donner à la justice une nouvelle image.

Ce problème touché par la directrice executive de l’IMED, Kettly Julien, ne date pas d’hier. Les magistrats ont déjà tenu une grève pour le denoncer. Plusieurs mois après, malgré les promesses faites par l’éxecutif, le problème reste entier. Ce qui conduit l’IMED à cette constatation lamentable.

Le rapport de cet organisme de droits humains concerne six tribunaux de la capitale et permet une extrapolation sur le reste des dix huit juridictions du pays. Ayant observé les tribunaux au niveau de la capitale, madame Julien, soutient que la majorité d’entre eux sont logés dans des maisons délabrées qui n’évoquent en rien la noblesse de la justice. La militante des droits de l’homme déplore qu’Haiti ait décidé de rompre avec le principe de la dignité citant en exemple le tribunal pour enfant, le TPI de Port-au-Prince, les tribunaux de Pétionville, de Delmas, de Cité Soleil, Croix-des-missions entre autres.

Selon Kettly Julien, la situation ne doit pas rester ainsi. ” je me demande parfois comment les juges et les autres membres de la chaîne pénale finissent par siéger dans des conditions pareilles”, a martelé la directrice arguant que les édifices en piteux état constituent des menaces graves pour les usagers et l’environnement.

Plus loin, l’IMED recommande: un inventaire complet des locaux judiciaires, un programme de reconstruction et d’aménagement des tribunaux dans des endroits mieux sécurisés, l’achat de matériels roulants et de fournitures de bureaux, l’implatation de service d’hygiène de qualité mais aussi l’augmentation du budget du MJSP pour un meilleur fonctionnement de ces institutions. Mme Julien a, au passage, critiqué, le fait que les tribunaux sont quasiment dépourvus de tout.