Jocelerme Privert qualifie de mascarade le référendum constitutionnel

Jocelerme Privert sort de son silence pour qualifier de mascarade le référendum constitutionnel prévu pour le 27 juin 2021. Si l’exécutif, le comité consultatif (CCI), le Conseil électoral provisoire (CEP) conjuguent toutes leurs énergies pour réaliser ce scrutin, l’ex chef de l’état les informe qu’ils vont devoir, à l’avenir, répondre de leurs actes pour cette démarche scélérate et dangereuse.

Président de la transition de 2016, Jocelerme Privert, n’a pas mis de gants pour qualifier le processus de référendum scélérat et dangereux. L’ancien Sénateur dans une note rendue publique le weekend dernier en a profité pour mettre au pilori le chef de l’état, l’exécutif globalement, le CCI et le CEP.

Selon l’ex président de l’assemblée nationale, le décret du 29 octobre 2020 portant création du CCI est une flagrante forfaiture. Il n’y a pas de disposition constitutionnelle et aucun texte de loi reconnaissant la fonction de législateur ni de constituant au président de la République, souligne M. Privert précisant que l’article 150 de la constitution est clair.

Jocelerme Privert ne va pas avec le dos de la cuillère. Le processus que l’administration en place, appuyé par le CCI et le CEP, s’active à réaliser contre la volonté populaire est un “mascarade”. Les concernés ne mesurent pas l’ampleur des contestations soulevées dans l’opinion publique, critique-t-il.

Celui qui a hérité le pouvoir à la suite d’un vote au second degré après l’accord du 5 février 2016, soutient que la velléité du chef de l’état de changer ou se défaire de la constitution n’a rien à voir avec une exigence d’ajustement par rapport à l’évolution de la crise politique à laquelle fait face le pays 30 ans durant. Ce choix répond essentiellement à la préoccupation personnelle et ou clanique de l’ancien patron d’agritrans, argue-t-il.

À travers cette démarche, Jovenel s’écarte de la voie de la légalité et de la légitimité constitutionnelle et, s’érige en violateur impénitent et conscient de la loi mère, a fait savoir l’ex parlementaire tout en soulignant qu’il risque de se faire parjure de rupture avec la constitution. Il part d’entrée de jeu passible de haute Cour de justice pour trahison, a-t-il ajouté. ” sa volonté de changer la constitution est une menace pour la démocratie”, insiste-il.

L’ex président a aussi rappelé aux membres du CCI et du CEP qu’ils doivent comprendre que leurs actions n’engagent qu’eux seuls et tôt ou tard ils vont devoir répondre de leurs actes.