L’exécutif présente sa lettre de cadrage avec ses prévisions pour la fin de l’année fiscale 2021-2022

Les prévisions du Gouvernement haïtien à la fin de l’exercice en cours ne sont pas du tout rassurantes. À travers sa lettre de cadrage adressée aux ordonnateurs de l’Administration Publique, via un mémorandum, le 4 avril dernier, les gouvernants prévoient une croissance du PIB de 0.3%, une pression fiscale de 6.4% mais également une inflation de 27.3%.

Six mois après, l’exécutif publie sa lettre de cadrage. Une décision assez tardive, selon l’économiste Enomy Germain. Dans cette lettre acheminée aux ordonnateurs de l’administration publique, via un mémorandum, le 4 avril 2022, l’exécutif prévoit une croissance du PIB à 0.3%, une pression fiscale de 6.4%, une inflation de 27.3%, un financement monétaire de 40.3 milliards de gourdes, des programmes sociaux évalués à 3 milliards de gourdes, des financements agricoles de 3 milliards de gourdes en vue d’atténuer l’augmentation de l’inflation. Il est également prévu l’élimination progressive de la subvention des produits pétroliers.

D’après l’économiste Germain qui réagissait sur une station de la capitale, ce budget est un avoeu d’impuissance de la part des autorités établies. Prévoir une inflation à la fin de l’exercice à 27.3% alors qu’elle est actuellement à 25.2% est la preuve qu’elles n’ont aucune volonté de combattre ce fléau. C’est inacceptable, rétorque-t-il. Quant à la pression fiscale, c’est extrêmement faible, opine l’économiste qui estime que l’augmentation du PIB est un signe qui montre qu’Haïti veut sortir de la zone négative mais demeure très faible par rapport à ceux des pays de la région.