Après près de trois semaines de grève, les employés de la Direction Générale des Impôts (DGI) ont décidé de suspendre provisoirement leur mouvement de protestation, paralysant l’institution depuis le 23 septembre. La décision a été prise suite à une rencontre, le jeudi 10 octobre 2024, avec plusieurs directeurs de la DGI, à l’exception notable du directeur général, Emmanuel Casséus.
Dans une note diffusée en créole, le comité des grévistes a annoncé une trêve et la reprise des services dans tous les bureaux de la DGI à partir du lundi 14 octobre. Toutefois, cette trêve est limitée dans le temps et devrait s’étendre jusqu’au 31 décembre 2024, dans l’attente de la signature d’un document encadrant les engagements pris lors des négociations.
Les employés revendiquent notamment le versement d’une prime trimestrielle et l’augmentation des ressources allouées sur leur carte de débit professionnelle. En cas de non-respect des engagements pris, le comité a averti qu’il adressera une sommation aux directeurs concernés pour rappeler leurs promesses et envisager la reprise du mouvement de grève.
Lors de la rencontre, le directeur général adjoint, Lubonheur Loredant, a souligné que la DGI faisait face à des contraintes budgétaires, ce qui limiterait la satisfaction de l’ensemble des revendications. Toutefois, il a concédé qu’une prime trimestrielle de 50 000 gourdes minimum ainsi qu’un versement mensuel de 25 000 gourdes sur la carte de débit des employés seraient accordés, à partir de fonds prévus dans le budget de l’institution.
Dans une seconde note rédigée en français, le comité national des grévistes a également mis en avant les tensions internes entre les hauts responsables de la DGI, soulignant que ces conflits risquaient d’aggraver la situation. Néanmoins, les employés ont choisi d’observer une trêve limitée, permettant ainsi la reprise des activités tout en espérant la résolution des divergences au sein de la direction.
Le comité des employés grévistes a réaffirmé son attachement aux revendications et a exprimé son souhait de voir prochainement la nomination d’un nouveau directeur général capable de répondre à leurs préoccupations en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF).