La Structure “Nou pap Konplis (NPK)” écrit au Sénat de la République pour solliciter une commission d’enquête sur la conjoncture mais également exiger une intervention immédiate sur la crise actuelle que connait le pays.
Définitivement tous les yeux sont rivés sur le Sénat de la République en vue de jouer le rôle de l’arbitre dans la gestion de la crise actuelle. Une requête saluée par le Président du grand corps.
Dans cette correspondance adressée au Président du Sénat, NPK lui rappelle les prérogatives attribuées à cette institution par le Sénat. Et, au regard du pourrissement de la situation, le NPK invite l’assemblée des sénateurs à agir en conséquence. D’après les signataires de cette lettre, le pays projette une très mauvaise image à l’extérieur.
“Monsieur le Président, vous représentez le deuxième personnage du pays selon Ia constitution de 1987, ce qui vous donne, ainsi que l’assemblée que vous dirigez, comme les Co dépositaires de Ia souveraineté de I’état, toute latitude et le droit de prendre des décisions qui s’imposent ; de protéger les intérêts majeurs de Ia nation et de sauvegarder notre souveraineté nationale.
Face aux dérives et l’effondrement de toutes les institutions de l’état, Haïti fait face actuellement à une crise de valeurs morales et civiques tant dans l’administration publique que dans Ia société en général, ce qui nous pousse à nous poser la question ; si nous ne sommes pas en face d’une vraie crise sociétale ? Le monde entier nous regarde à Ia loupe pour voir s’il n’existe encore chez nous des hommes et des femmes d’Etat à Ia hauteur de vue qui peuvent donner une réponse ponctuelle à la crise actuelle”, peut-on lire dans la correspondance.
Ils ajoutent : “C’est dans cette optique que, nous autres de <>, conscients du niveau de Ia dégradation morale des dirigeants de l’Etat haïtien et surtout, à un moment où celui-ci est dirigé par un Premier Ministre qui est décrié non seulement ; internationalement mais aussi nationalement comme un présumé assassin de l’ex président Jovenel Moïse, aux vus et aux sus de tous et aussi face à une complaisance presque généralisée.
Monsieur le président, face à une telle situation nationale, nous ne pouvons pas faire silence en restant les bras croisés et en attendant que Ia communauté internationale intervienne et décide du futur de Ia nation et du peuple haïtien selon leurs vœux et leurs souhaits à la place de nos élites nationales.
Aujourd’hui, plus que jamais, notre pays se trouve aux mains des bandits, des corrompus et des apatrides sans merci. Ii est temps d’agir, car Ia nation et le peuple haïtien tout entier souffrent moralement, socialement et économiquement, de cette crise qui a tant durée”.
Le Sénat réagi favorablement
Dans une lettre responsive, le Président du Sénat, Joseph Lambert, accuse réception de la correspondance du NPK et promet de soumettre la lettre à l’appréciation de l’assemblée pour les suites nécessaires.
