Le collectif des notaires haïtiens se dit indigner devant l’enlèvement du notaire, Alex Démosthènes, dans l’après-midi du 21 avril 2021 à Port-au-Prince. Prenant acte du larxisme de l’État face à cette descente aux enfers, le collectif appelle les autorités à s’assumer tout en annonçant la fermeture des études dans les dix-huit juridictions de première instance du pays pour ce vendredi 23 avril en cours.
Dans une note rendue publique, ce jeudi 22 avril 2021, le collectif des notaires haïtiens exprime son indignation à la suite de l’enlèvement suivi de séquestration du notaire, Alex Démosthènes, dans l’après-midi du 21 avril 2021. M. Démosthènes a été enlevé à la sortie de son étude, précise la note. Les notaires signataires, regrettent que cet enlèvement leur rappelle douloureusement le scénario ayant provoqué la mort d’un de leur confrère, Émile Giordani, à l’intérieur même de son étude le 25 aout 2011. Ils déplorent que justice ne soit pas rendue jusqu’à date.
Le collectif condamne que les membres de la profession et leurs familles sont constamment l’objet d’agressions de toutes sortes de la part des bandits armés. Ce kidnapping, critique-t-il, vient alourdir la gigantesque liste des victimes. Questionnant le rôle de l’État et le sort de la population face à cette situation qui a trop duré, les signataires disent prendre acte de ce que les dirigeants haïtiens s’inscrivent en abonnés absents drapés d’irresponsabilité. Elles livrent par conséquent, la population à elle même et à la merci des bandits.
Le collectif plus loin annonce la fermeture de toutes les études des 18 juridictions de première instance du pays, ce vendredi 23 avril 2021. Ce, en vue de faire solidarité à leur confrère Démosthènes, sa famille, ses collaborateurs et toutes les victimes de ce phénomène. Les notaires par ailleurs, invitent les titulaires de l’autorité publique à faire appel à ce qu’il pourrait rester de patriotisme, à défaut de conscience, et à se ressaisir.