De 1804 à nos jours, l’État Haïtien brille toujours par son absence . De la période postcoloniale, en passant par la dictature sanglante des Duvaliers, pour arriver à une démocratie “représentative” en lambeau. l’État Haïtien est toujours malade de son amateurisme criant.
La population haïtienne rêve toujours et encore d’un chef d’Etat digne de son nom et de confiance avec un projet de développement viable, capable d’apporter une solution aux problèmes politiques, éducatifs, économiques… qui rongent le pays depuis plusieurs siècles déjà.
Le peuple Haïtien a beaucoup souffert et souffre encore de la méchanceté, de l’inefficacité, et surtout de l’ignorance de ses dirigeants depuis plus de deux siècles. On a beau essayé, que ce soit avec les vieux briscards, les politiciens traditionnels, les novices, des représentants les plus fidèles de l’oligarchie , etc. Mais, la situation socioéconomique et politique du pays reste immuable. Le pays va lentement mais sûrement à sa ruine.
A qui faut-il donner le pouvoir finalement ?
À quelques heures de la nouvelle année, celle considérée comme de tous les dangers selon les analystes, tous les projecteurs sont au rouge. L’année 2020 s’en va comme elle avait commencé avec des doutes, des questionnements croustillants sur le devenir du peuple, de la peur, et surtout une crise multiforme inouïe.
Au cours de l’année 2020 une année “perdue” la gourde n’a pu sortir sa tête dans l’eau en dépit des nouvelles mesures édictées par le ministère du commerce et de l’industrie et ceux de la Banque centrale, l’insécurité gagne davantage du champ malgré les différentes opérations menées par la Police nationale d’Haïti, lesquelles, dans la majorité des cas, s’apparentant à des visites de courtoisie (puisqu’ aucun chef de bande notoire n’a été tué ou tout au moins appréhendé). l’Administration publique est émaillée de la corruption, le népotisme absolu a pris le-dessus sur la compétence, le savoir-faire, entraînant du coup la mort des CVs.
Et ce n’est pas fini, l’année 2020 se termine avec des lots de promesses non tenues qui pourront refaire surface au cas où il y aura des élections l’année prochaine.
Le peuple a connu des jours très sombres au cours de l’année 2020. Une nouvelle année s’approche. Or, nous n’avons même pas de droit de rêver d’une vie meilleure. Car, les mêmes causes produisent les mêmes effets notamment dans les mêmes circonstances.
Dans le contexte si particulier actuel, la transition devrait être l’une des meilleures façons de divorcer avec l’obscurantisme politique, la politicaillerie ainsi que la corruption. Dommage ! Nous ne sommes pas encore là. Et bien dommage en plus que l’international et des clans locaux bien organisés ont souvent un agenda bien spécifique durant les périodes de transition en Haïti.
Par conséquent, la population haïtienne, dans ses multiples composantes ne doit pas rester les bras croisés et la bouche bée. Sinon…. La galère continue pour ce peuple, qui est reconnu pour ne pas se laisser marcher sur les pieds.