La Chancellerie haïtienne inscrit “Fantom 509” dans sa nouvelle liste d’organisations criminelles en Haïti

La Chancellerie haïtienne invite les missions diplomatiques accréditées en Haïti et les organisations internationales à reconnaitre le groupe Fantom 509 comme une organisation criminelle.

Dans une note rendue publique le 23 mars 2021, le ministre des affaires etrangères, Claude Joseph, confirme avoir écrit aux missions diplomatiques accréditées en Haïti et aux organisations internationales de reconnaître le groupe Fantom 509 comme une organisation criminelle avec toutes les conséquences que cela coutera.

Dans cette note, le chancelier haïtien, Claude Joseph, met les missions diplomatiques accréditées en Haïti et les organisations internationales au courant des décisions du haut état major de la PNH concernant ce groupe criminel et ses membres. Le Chancelier précise que “Fantom 509” est un groupe de pression illégale qui n’arrête pas de terroriser la population en violant systématiquement et spectaculairement les droits des paisibles citoyens. Il en a aussi profité pour leur rappeler les exactions commises par ce groupe armé contre les policiers, des entreprises privées, des biens de l’État et ceux des particuliers.

La PNH a déjà pris les mesures de chasser de son effectif des individus qu’elle dit avoir clairement identifiés comme des membres actifs de ce groupe. Elle annonce qu’ils vont être poursuivis et arrêtés pour usurpation de titre en cas de récidive. En conséquence, des avis de recherche sont lancés à l’encontre de plusieurs agents du SPNH-17.

Claude Joseph a tout souligné à l’intention de ses interlocuteurs, se réjouissant du fait que certaines ambassades accréditées en Haïti commencent déjà à reconnaitre ce groupe armé en tant que tel. Le ministre plus loin, rappelle que les chantiers prioritaires de l’exécutif sont le référendum constitutionnel et la tenue des élections pour cette année. Il rappelle qu’il y a des sanctions et mesures pour toutes organisations criminelles qui pensent pouvoir entraver la paix publique.

Questionné par une station soeur sur un éventuel impact de cette situation d’insécurité flagrante sur des réfus possibles des partenaires étrangers à financer les elections, M. Joseph est plus qu’optimiste arguant que les partenaires internationaux de l’administration Moise/Jouthe demeurent ferme sur leur position qu’il faut, contre vents et marrées, la realisation des élections libres, honnêtes, crédibles et démocratiques cette année dans le pays afin de renouveler le personnel politique haïtien.