Je ne suis ni économiste ni banquier, mais je parle ici en tant qu’investisseur, petit commerçant et grand consommateur. Je suis ouvert à recevoir des critiques négatives pour l’approche que je vais recommander à la Banque de la République D’Haïti (BRH) pour stabiliser l’économie haïtienne en un temps record.
D’entrée de jeu, je ne supporte pas la façon dont la BRH injecte ces millions sur le marché financier haïtien. Pour moi, ces mesures sont contre productives au sens qu’elles donnent aux banques d’énormes opportunités pour tenir la population dans la pauvreté pendant qu’elles désapprécient la gourde incessamment.
Depuis déjà plus de deux ans, je continue à soutenir que l’économie haïtienne aurait performé mieux par la stabilisation des prix au lieu de la stabilisation des taux d’intérêts et de change. Mon évaluation est basée sur le fait que les banques, malgré ces injections régulières de la BRH, continuent d’accorder des crédits et d’échanger le dollar à des taux fluctuants.
Au lieu d’injecter des milliards de dollars sur le marché monétaire, la BRH devrait plutôt donner une tranche de ces sommes aux grands commerçants et fournisseurs de services publics pour qu’ils puissent stabiliser les prix des produits et des services de base.
L’autre tranche serait injectée sous formes de crédits agricoles et de construction de manufactures pour la production locale ou la sous-traitance. Ce que je veux dire ici est que les banques ne doivent pas recevoir de l’argent de la BRH parce qu’elles ne facilitent pas l’intégration individuelle dans le marché des biens et produits. Perpendiculairement, le gouvernement s’engageait à établir les tarifs et les quotas sur les produits étrangers qui entrent sur le marché haïtien pour assurer un équilibre équitable entre l’importation et les produits qui sont déjà sur le marché.
La subvention des grands commerçants permettrait aux consommateurs de conserver leur pouvoir d’achat pour équilibrer le principe de l’offre et de la demande et pour que l’économie se stabilise par elle-même (main invisible) ou sans la nécessité pour la BRH d’injecter plus de dollars. Elle améliorerait en outre la condition économique de chaque individu et générerait donc des effets bénéfiques au niveau national plus spécialement au niveau de la gourde qui reprendra graduellement son appréciation.
Tant que la BRH subventionnerait les produits et les services publics les plus consommés, l’haïtien ferait des projections financières positives, car les prix de la gourde et la valeur de la centime resteraient relativement stables.
La manière dont la BRH intervient dans l’économie perturbe l’ordre naturel du marché au sens qu’elle ne fait que faciliter la dépendance de chaque haïtien du dollar et des investisseurs des crédits bancaires.
Dr. Bobb Rousseau