Les autorités américaines réfléchissent à l’idée de surseoir sur sa Résolution concernant l’envoi d’une mission militaire multinationale en Haiti en toute urgence. La possibilité pour qu’elle soit adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU est mince. Car, selon le Miami Hérald, aucun pays ne manifeste jusqu’à date la volonté de mobiliser des troupes pour cette mission.
Le Gouvernement d’Ariel Henry doit revoir ses plans. Il y a de forte chance que sa demande d’un déploiement urgent d’une mission militaire multinationale en Haïti ne soit pas aboutie. Cette fois, il n’y a pas que la Chine et la Russie qui se montrent perplexes. Tous les autres pays expriment aussi leur réticence.
Bien avant le vote de la première Résolution controversée concernant la sanction des gangs et leurs bras financiers, la Chine et la Russie avaient déjà exprimé leur préoccupation à l’idée de déployer des forces militaires en Haiti. Ils jugeaient que le contexte est précaire, que le Gouvernement n’est pas tout à fait légitime et que cette mission risque d’être mal interprétée par la population haitienne divisée sur ce sujet. Quant aux autres représentations diplomatiques, ils avaient exigé des documents écrits et détaillés sur cette intervention.
Quelques jours après l’adoption de la première Résolution, les États-unis ont du mal à convaincre sur la pertinence de sa deuxième Résolution. Au contraire, ils analysent la possibilité de faire retrait sur la question vu que les autres protagonistes du Conseil de sécurité ne montrent aucune volonté de s’embarquer dans la démarche. Aucun pays, selon le Miami Hérald ne répond pas favorablement pour mobiliser leur troupe dans une quelconque mission en Haïti.
Les USA sont critiqués de ne jamais donner de troupes. La France refuse catégoriquement. Le Canada n’est pas tenté de donner des troupes terrestres. Le Brésil se concentre sur le processus électoral dans son pays. En attendant la suite, l’exécutif Haïtien pris dans les tenailles d’une série de manifestations sans répit va devoir choisir entre la démission et l’accentuation de la crise synonyme d’un éclatement populaire sans précédent. L’autre opportunité c’est d’arriver à un consensus. Un projet qui paraît très peu réalisable puisque le Gouvernement s’est trop fragilisé en jouant des mauvais tours systématiques aux acteurs en présence.