Difficile de trouver un chiffre exact, selon les informations disponibles environ deux millions de personnes vivent à l’heure actuelle avec un handicap. Le quotidien de cette catégorie de personne est jonché de toutes sortes d’embûches. Car, rares sont les endroits qui prennent en compte leur situation, leur mode de vie, ainsi que leur besoin.
Alors que plus de 10% de la population actuelle sont des personnes a mobilité réduite, aucune politique n’a été élaborée en faveur de cette catégorie marginalisée que ce soit en santé publique, en éducation, en infrastructures routières ou autres. Ils sont volontairement exclus de toutes les prises de décisions. Or, bon nombre d’entre-eux savent lire et écrire.
Les difficultés sont nombreuses; Les barricades qui s’érigent contre ces personnes sont partout : dans les rues, à l’école, dans les quartiers, sur le marché du travail, dans leur famille … vivre avec un handicap, nécessite un mental de fer.
”Les dirigeants haïtiens ne pensent pas aux personnes ayant un handicap. C’est regrettable que cela soit ainsi ” déplore Roselaire Jean, âgé de 28 ans. En plus nous sommes exclus de toutes les décisions du pays, a-t-il regretté soulignant qu’ils ont été mis à l’écart volontairement par la société.
Patrick Sylne abonde dans le même sens, le dilemme des personnes handicapées. ”L’Etat, les employeurs, les directeurs d’école… ils s’en foutent tous de notre situation, de nos besoins se lamente-t-il. Il faut que cela change a-t-il souhaité.
En plus d’être expulsé de la société, le quotidien des personnes à mobilité réduite rime avec des propos discriminatoires et la violation de leur droit. S’ensuivent les barrières éducatives, professionnelles et sociétales.
Le système éducatif Haïtien une autre barrière
”Les écoles haitiennes peinent au 21ème siècle à mettre en place les infrastructures permettant aux personnes à mobilité réduite d’accéder facilement aux bâtiments. C’est une honte pour notre société” a lâché Marie Roselore Pierre, une éducatrice de carrière travaillant depuis 8 ans avec des enfants à mobilité réduite dans plusieurs institutions.
Avoir un handicap c’est une chose, vivre avec ç’en est une autre. Donc, un vrai chemin de croix.