Le secrétaire général du parti Fusion des sociaux démocrates, Rosemond Pradel, s’oppose radicalement au projet de Jovenel Moïse de changer la constitution. Selon l’homme politique, le problème n’est pas dans la charte mère de la nation mais plutot dans les dirigeants corrompus.
Alors que la population s’apprête à célébrer le 34ème anniversaire de l’adoption de la constitution de 1987, le pouvoir de son coté met les bouchés doubles afin de changer la loi mère par voie référendaire. Révolté comme plus d’un, Rosemond Pradel, rappelle que le problème n’est pas la constitution.
Selon le responsable de la fusion, la constitution de 1987 est conforme à la culture et aux moeurs de la nation. On peut faire des amendements pour l’adapter à la réalité mais le fait qu’un président de facto qui se prend pour le seul citoyen doué de capacité et d’intelligence du pays, décide unilatérallement de changer la constitution est une faute grave à laquelle la population doit comme un seul homme faire résistance.
“La constitution haïtienne de 1987 est la seule arme qu’avait donné le peuple quand il a décidé de rompre avec les anciennes pratiques de gouvernance et se lancer sur la voie de la démocratie. Cette charte est bien charpentée garantissant le respect des droits des citoyens. Le seul problème qu’il a, c’est que les présidents qui ont dirigé sous son égide s’obstinent à ne pas la respecter”, regrette M. Pradel arguant que le problème majeur du pays c’est le leadership corrompu.
Rosemond Pradel regrette que des présidents sans scrupules ont décidé de déclarer que la constitution est une source d’instabilité. Pour lui s’attaquer à la constitution est un faux problème. La meilleure chose à faire c’est plutot de se lancer dans une nouvelle mode de gouvernance, de vision politique différente avec des hommes et femmes compétents et sérieux, conclut M. Pradel.