La République d’Haïti jouera un rôle clé dans l’évaluation des efforts de lutte contre la corruption de Saint-Kitts-et-Nevis. Selon une annonce de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), le pays a été officiellement désigné comme État examinateur par le Secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC). Cette mission a été décidée lors de la quinzième session du Groupe d’examen de l’application, tenue à Vienne du 4 au 8 novembre 2024.

L’évaluation portera sur la mise en œuvre des chapitres II (Mesures préventives) et V (Recouvrement des avoirs) de la CNUCC par Saint-Kitts-et-Nevis. L’objectif est d’analyser l’efficacité des mesures légales et institutionnelles adoptées par ce pays pour prévenir la corruption et récupérer les biens mal acquis.

L’équipe d’experts haïtiens sera conduite par Me Hans Jacques Ludwig Joseph, Directeur Général de l’ULCC. En collaboration avec les autorités anti-corruption de Saint-Kitts-et-Nevis, elle examinera la conformité du pays aux dispositions de la convention et évaluera les progrès réalisés. L’examen inclura des visites sur place et des consultations avec les autorités locales ainsi que la société civile, dans le but de formuler des recommandations adaptées pour renforcer la lutte contre la corruption.

Cette mission illustre l’implication active d’Haïti dans la lutte internationale contre la corruption. Ce fléau, qui affaiblit les démocraties et compromet le développement des nations, constitue un défi majeur pour de nombreux pays. Haïti, en tant qu’État partie à la CNUCC depuis le 14 mai 2007, participe régulièrement au suivi de son application.

À noter que Haïti a récemment mené une évaluation similaire sur la Corée du Sud. Me Hans Jacques Ludwig Joseph, en sa qualité de point focal et expert principal anti-corruption du pays, supervise ces évaluations dans le cadre des conventions internationales ratifiées par Haïti.

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