Entre commémoration et manifestation, la journée du 17 octobre a été sous haute tension

À l’appel des acteurs politiques et des représentants des organisations sociopolitiques, des milliers de personnes ont exprimé leur ras-le-bol à travers les rues de diverses villes du pays. Ils s’opposent à toute présence des forces armées étrangères sur le territoire national

Cela fait 216 années depuis que le père fondateur de la nation, Jean Jacques Dessalines, a été assassiné au Pont-rouge. À l’occasion, des appels à la mobilisation ont été lancés de part et dautres par des activistes politiques et des militants issus de famille politique différente pour exiger la démission du prémier ministre Ariel Henry et de son gouvernement.

Ainsi, des milliers de personnes ont répondu à l’appel et on investi les rues de la capitale et des villes de provinces comme Cap-Haïtien, les Gonaives, les Cayes, Lascahobas…. ils étaient munis de pencartes sur lesquelles on peut lire des messages très hostiles à la communauté internationale et les États-Unis en particulier qu’ils imputent la responsabilité de ce qui se passe actuellement en Haïti.

À Port-au-Prince, l’ancien sénateur Jean- Charles MOÏSE a payé de sa présence. Il était à la tête d’une foule qui se dirigeait en direction de l’ambassade des États-Unis, située à tabarre. La PNH a dispersé la foule non loin des locaux de ladite institution, à coup de gaz lacrymogènes, mais l’ancien maire de la commune de Milot a délivré son message, comme d’habitude. Son discours anti-impérialiste n’a pas changé. Il est devenu plus extrême.

Au Cap-Haïtien, une foule en liesse a parcouru les artères de la ville. La foule a été dispersée par les agents des forces de l’ordre qui font usage abusif des bonbonnes de gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été arrêtés selon ce qu’a rapporté la presse locale.