L’ancien chancelier haïtien et leader du parti EDE (Les Engagés pour le Développement), Dr Claude Joseph, multiplie les apparitions médiatiques cette semaine dans la capitale pour aborder la crise socio-politique et sécuritaire qui secoue le pays.
Invité sur plusieurs plateaux, l’ancien chef de la diplomatie haïtienne n’a pas mâché ses mots à l’encontre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’il juge « totalement échoué ». Selon lui, cette instance « partira le 7 février 2026 sans aucun doute », sans avoir accompli les missions pour lesquelles elle avait été mise en place.
Ironie du sort, Claude Joseph faisait partie de ceux qui avaient contribué à la mise en place du CPT composé de neuf membres. Toutefois, il s’en est rapidement dissocié à la suite d’un différend avec son représentant au sein du Conseil, Smith Augustin.
Récemment, une délégation du Parti EDE a été invitée à une rencontre officielle avec les membres du CPT. Mais, à peine cette réunion terminée, Claude Joseph a publiquement annoncé « la fin du CPT », soulignant son incapacité à rétablir la sécurité et à organiser des élections libres et crédibles dans le pays.
Le dirigeant d’EDE a affirmé que l’échec du Conseil résulte principalement de la trahison des engagements pris par ses membres vis-à-vis des secteurs de la société qu’ils étaient censés représenter.
« Le CPT n’a pas su répondre aux attentes du peuple ni honorer les promesses faites aux différents secteurs. Il est donc arrivé au bout de sa mission sans résultat tangible », a déclaré Claude Joseph.
Le mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT) arrive à échéance le 7 février 2026. À ce jour, aucune structure de remplacement n’a encore été annoncée, laissant planer de nombreuses incertitudes sur la nature de la transition politique à venir. Certains observateurs évoquent la Cour de cassation comme une possible issue institutionnelle. D’autres n’écartent pas non plus l’hypothèse d’un gouvernement monocéphale, à l’image de celui dirigé par Ariel Henry entre 2021 et 2024.




