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Désarmement et démantèlement des gangs : la CNDDR échouée, l’exécutif annonce une offensive !

C’est la fin du dialogue entre la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) et les différents groupes armés du pays a fait savoir le premier ministre Joseph Jouthe ce lundi, annonçant également la poursuite des opérations policières visant à débarrer le pays des bandits.

La Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) n’a plus le soutient et la confiance du premier Joseph Jouthe qui annonce, hier, la fin du dialogue entre les membres desdites commission et les différents groupes armes du pays et la poursuite des opérations policières au Village et au Bas de Delmas notamment.

Le numéro un du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) a dit ensuite compter sur le plein support de la population pour la réussite des opérations.

Il a exprimé publiquement son insatisfaction par rapport au travail de la CNDDR, comme il l’avait fait pour l’ancien directeur général de la Police national d’Haïti (PNH), il y a de cela quelques mois, dans une conférence de presse tenue ce lundi suite à une réunion entre les hauts gradés de la PNH.

Les promesses d’hier ont refait surface
«Nous n’allons pas ménager aucun effort en cette période des fêtes pour garantir la sécurité de la population » a déclaré le chef de la primature comme pour assurer la population avant de féliciter – la population saine – ceux qui ne font pas l’apologie des bandits en se cachant sur des fallacieux prétextes.

Mise à part la fin du dialogue entre la CNDDR et les gangs rien n’est nouveau. C’est la même rengaine. La population s’est habituée avec ce genre de promesses qui ne tiennent qu’à un fil. Tout a été, pour une fois, déjà dit soit par l’actuel premier ministre ou par ses prédécesseurs. Au final, rien n’a véritablement changé. Et les bandits semblent devenir beaucoup plus puissants. En cette fin d’année si agitée que ce soit par le regain des actes d’insécurité, de banditisme ou par l’augmentation du nombre de personnes contaminées, le gouvernement édicte des anciennes mesures securitaires.

La mort symbolique de la CNDDR ?
Par un arrêté présidentiel publié, le 8 mars 2019, dans le journal officiel du pays « LE MONITEUR » le président de la République avait nommé les 9 membres de la CNDDR. Ces derniers avaient pour mission principale de coordonner et d’appliquer la politique de l’Etat en matière de désarmement, de démantèlement des groupes armés illégalement et de réinsertion des individus désarmés.

Plus d’une année après, la montagne du CNDDR n’a accouché qu’une petite souris. Le premier ministre Jouthe s’impatiente. À défaut de désarmer, de démanteler les gangs, ils se sont multipliés, fédérés voire décentralisés. Un fait probant de l’échec de cette commission. Ce qui pousse le PM a annoncé de manière prématurée la fin du dialogue entre la CNDDR et les groupes armés à un moment ou le pouvoir perd « volontairement » tout contrôle de la sécurité publique du pays.

Après cette décision d’aucuns pensent à l’existence de cette commission. A l’instar des autres commissions mort-nées, celle-ci n’a pas fait long feu. Le gouvernement qui se plaint de l’Etat de la caisse publique, jette de l’argent par la fenêtre.

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