Durant les 6 derniers mois de l’année 2022, le Bureau Intégré des Nations-Unies (BINUH) a recensé plus de 500 personnes victimes des actes de violence des gangs armés dans la commune de Cité-Soleil. La mission onusienne continue de plaider en faveur d’un déploiement d’une force militaire étrangère pour aider la PNH à démanteler les foyers des gangs.
Les habitants du plus gros bidonville de la Caraïbe sont en proie à des violences. Les chiffres sont alarmants voire poignants. Du 8 juillet au 22 décembre de l’année précédente, le Bureau intégré des nations-unies en Haïti a dit avoir recensé 552 personnes qui ont été victimes des atrocités des gangs dans le quartier vétuste de Brooklyn, dans la commune de Cite-soleil. Parmi lesquelles 285 ont été blessées et quatre sont portées disparues.
Ces personnes sont victimes de meurtres, blessures, disparitions, violences sexuelles, restrictions de circulation entre autres a souligne le BINUH. A cela s’ajoutent, les viols collectifs de dizaines de femmes et de jeunes filles et le déplacement forcé de plusieurs centaines de citoyens sous la menace des bandes armées.
Dans cette zone en proie à des violences armées le BINUH a constaté une absence totale des forces de l’ordre qui devraient, pourtant, intervenir dans la zone pour rétablir l’ordre et la sécurité. Cette absence est due en partie à une carence de matériels et Equipements nécessaires pour intervenir dans cette zone à haut risque.
Pour remédier à cette situation, le BINUH a plaidé en faveur de la venue d’une force étrangère pour aider la Police nationale d’Haïti à combattre les associations criminelles qui dictent leurs lois. Entre-temps, il invite les acteurs concernés à poursuivre le dialogue afin de trouver une issue favorable à la crise sociopolitique aigüe.
Enfin, BINUH appelle les acteurs humanitaires et ceux de la communauté internationale a augmenté les efforts déjà entrepris pour renforcer les mécanismes de coordination et de poursuivre les efforts pour renforcer les capacités des prestataires de services.