Plusieurs bureaux d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’institutions publiques dans la Grand’Anse ont subi, ce 21 septembre 2022, des actes de pillage. Dans le Sud, l’entrepot du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a connu le même sort pendant que d’autres villes du pays essaient timidement de relever du chaos.
Alors que le calme est en train de revenir timidement sur beaucoup de villes du pays qui avaient connu ces derniers jours des situations très désastreuses, la Grande-Anse et le Sud continuent d’être des foyers de pillages de la part de la population. Ce 21 septembre 2022, pas moins de sept bureaux d’organisations étrangères ont fait les frais des pilleurs dans la Grand’Anse y compris le bureau de la protection civile. Il en est de même pour le bureau du PAM localisé aux Cayes dans le Sud.
La Protection civile, les conteneurs de l’EPPLS destinés à la construction des maisons pour les rescapés du tremblement de terre du 14 août 2021, les bureaux de l’ACTED, du CARE, de l’AMAGA, du CRS, sont parmi les institutions saccagées et pillées par la population dans la grand’Anse. Les protestataires ont emporté tout ce qu’ils pouvaient et ont tabassé le gérant du bureau des magistrats (AMAGA) avant de partir avec son matelas de couchage. N’était-ce pas la vigilance de la Police, le bureau du PAM connaîtrait le même sort. Par ailleurs, ils ont tenté, ce depuis des jours, de saccager la résidence privée de l’ex sénateur, Sorel Jacinthe avant d’etre repoussé. Des vitres ont été brisées, des barrières incendiées.
Dans la ville des Cayes c’est le même scénario. L’entrepot du PAM a complètement été pillé. D’autres institutions au niveau de la ville ont été pillées, d’autres saccagées et incendiées par les manifestants entre le week-end et ce mercredi. Pour l’heure, les activités n’ont toujours pas reprises dans la troisième ville du pays et à Jérémie.
