Crise politique : Ariel Henry ne peut pas engager la nation, estime Camille Édouard Junior

La crise haïtienne perdure. Les difficultés pour trouver un consensus entre les acteurs s’amplifient de jours en jours. Dans cette circonstance, l’ex ministre de la justice sous l’administration Privert/Jean-Charles, Camille Edouard Junior, appelle à un compromis global en vue de retourner à la légalité.

L’ancien garde des sceaux de la République soutient sans langue de bois que le Premier Ministre de facto, Ariel Henry, ne peut pas engager la nation s’il veut faire preuve de respect pour le pays et la constitution. Tout ce qui est possible, pour l’heure, c’est de chercher un accord des accords à travers un compromis global pour faire le come back dans la légalité. “En vue de revenir à la normale, il est obligatoire que tous les acteurs participent. Il faut qu’Haïti invente une solution. Les acteurs doivent faire l’effort nécessaire pour que le pays puisse avoir un leadership constitutionnel. Dans le cas contraire, le désordre perdurera”, précise-t-il.

Selon Camille E. Junior, Haïti est actuellement dans un amalgame politique et juridique. Le PM ne peut pas mettre sur pied un CEP encore moins d’organiser les élections au regard de la loi. Il ne peut pas exercer le pouvoir en tant que Chef de l’État. Il faut qu’il y est un président. Un régime monocéphal dirigé par un Premier Ministre ne cadre pas avec notre tradition constitutionnelle. La seule solution possible, insiste l’ex Ministre c’est le droit consensuel.

L’ex Ministre ajoute pour dire que le mandat de quatre mois d’Ariel Henry a pris fin depuis le 20 novembre dernier. Le pays est dans une situation de désordre institutionnel et constitutionnel.