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Coup dur pour le Parti EDE de Claude Joseph : Ophnide Orélus démissionne et des tensions internes éclatent

Le Parti Les Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par Claude Joseph, traverse une période de turbulences majeures qui pourraient bien marquer un tournant décisif dans son avenir politique. En effet, une figure influente du parti, Mme Ophnide Orélus, a présenté sa démission ce vendredi 30 août 2024 de ses fonctions de Coordonatrice Nationale du Mouvement Femme EDE (Mouvman Fanm EDE) et de Responsable de la logistique, invoquant des “convenances personnelles” dans une lettre adressée au Bureau Politique National (BPN) du parti.

Mme Orélus n’était pas n’importe qui au sein de l’EDE. Reconnue pour son influence et sa capacité à mobiliser, elle incarnait une voix importante parmi les militants et les responsables. Selon des sources internes, elle serait profondément mécontente de la gestion du parti par Claude Joseph, en particulier de ses récentes prises de position controversées. En effet, le président du Conseil Stratégique de l’EDE a pris la défense de Smith Augustin, un Conseiller-Président impliqué dans un scandale de corruption retentissant à la Banque Nationale de Crédit (BNC).

Le scandale a éclaté lorsque l’ancien président du Conseil d’administration de la BNC a accusé trois Conseillers-Présidents, dont Smith Augustin, de lui avoir réclamé la somme astronomique de 100 millions de gourdes pour qu’il puisse conserver son poste. Plutôt que de prendre ses distances face à ces accusations sérieuses, Claude Joseph a vivement dénoncé ces révélations, les qualifiant de “tentative de coup d’État”.

Cette position a créé un malaise au sein de l’EDE. Plusieurs secrétaires départementaux ont exigé le retrait de Smith Augustin du parti. Cependant, Claude Joseph a choisi de maintenir son soutien à Augustin, rejetant publiquement ces demandes. Cette défense acharnée de son conseiller a suscité de vives critiques et a révélé des fractures internes profondes.

Outre le scandale de la BNC, d’autres décisions de Claude Joseph ont accentué le malaise. Selon nos informations, il aurait de manière unilatérale choisi le ministre de la Défense représentant l’EDE au gouvernement, sans consultation ni approbation des instances internes du parti. De plus, deux personnalités n’appartenant pas au parti ont été recommandées par Joseph comme directeurs généraux dans des organismes autonomes et déconcentrés. Ces recommandations , perçues comme une concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme, ont provoqué des remous parmi les membres du parti.

Des cadres du parti dénoncent une gestion autoritaire qui, selon eux, trahit l’esprit démocratique et collégial que l’EDE se targuait de représenter. “Il y a un profond mécontentement sur la façon dont Claude Joseph dirige le parti”, confie un membre influent sous couvert d’anonymat. “Il prend des décisions unilatérales qui ne reflètent pas l’idéologie du parti.”

La démission de Mme Ophnide Orélus pourrait n’être que la pointe de l’iceberg. Des rumeurs circulent sur d’éventuelles démissions en bloc dans les prochaines heures, marquant ainsi une véritable crise de leadership au sein du parti. Des membres influents songeraient à quitter le navire, éreintés par une gouvernance qu’ils jugent inappropriée.

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