Le premier ministre Joseph Jouthe comparaîtra en janvier prochain par-devant le juge d’instructeur, Renord Régis à la chambre de l’instruction criminelle. Le chef du gouvernement répondra à des questions relatives à l’assassinat, de vol à main armée commis au préjudice de Me Monferrier Dorval.
Un nouveau témoin, et pas n’importe lequel, sera entendu au début de la prochaine année dans le dossier de l’assassinat de l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince assassinée dans sa résidence privée le 28 août 2020 par des individus armés.
Il s’agit de Joseph Jouthe, l’actuel chef du gouvernement de Facto. Ce dernier devrait être, selon un réquisitoire d’informer émanant du Commissaire du gouvernement au Parquet près le tribunal de première instance de Port-au-Prince en date du 17 septembre 2020, entendu le vendredi 22 janvier 2021 à compter de 10 Am à la chambre d’instruction criminelle.
Au cours de cette audition, le nouveau témoin sera auditionné sur les faits d’assassinat, de vol à main armée et d’association des malfaiteurs commis au préjudice de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Princep, Me Monferrier Dorval.
Toujours selon le réquisitoire d’informer, l’audition du PM Jouthe se fera selon les données de l’instruction et s’avère nécessaire pour une bonne et prompte administration de la justice.
Plus de deux mois après l’assassinat du feu professeur, la justice haïtienne peine encore à retrouver les auteurs, les coauteurs et les commanditaires de ce crime odieux. Pour l’heure, une enquête a été ouverte et menée contre Modler Semereau alias Abiby , Makender Fils-aimé, Valery Dort, Damès Vilpique alias Jah, Makenson Previl, Angou M. Oncel, tous inculpés d’assassinat, de vol à main armée et d’association de malfaiteurs commis au préjudice de l’ancien Batonnier.
Parmi les inculpés précités certains sont réputés proche de la première dame et de la présidence.
Alors que le président Jovenel Moise avait promis de mettre tout son poids dans la balance pour que la justice soit rendue à Me Dorval, plus de deux mois après, il n’a pas donné suite à la demande de la Conférence internationale des barreaux (CIB) qui demande la création d’une commission d’enquête internationale qui chargera de faire la lumière sur ce crime. Pour quelle Raison ?
Face à ce refus systématique de créer cette commission, le bâtonnier GATE, qui avait adressé le président de la République à deux reprises à ce sujet, a finalement déclaré que le chef de l’Etat est « le premier des suspects ».