Dans une correspondance adressée au juge d’instruction, Walther W. Volataire, les avocats de la veuve de Jovenel Moïse, Martine Moïse, exigent du magistrat son déport pur et simple du dossier. Selon les hommes de loi, M. Voltaire est soupçonné de connivence avec certaines personnes indexées dans l’assassinat du feu Président.
Les avocats qui défendent la veuve de Jovenel Moïse sont dans l’inconfort avec le juge d’instruction jusqu’ici en charge du dossier. Pour eux, le magistrat n’est pas digne de confiance. En foi de quoi, ils l’invitent à se déporter de l’affaire pour avoir des liaisons douteuses avec des personnalités indexées dans cette affaire.
La raison évoquée paraît fondée. Selon le cabinet, les défenseurs de Mme Moïse ont des informations pertinentes qui le lient à des membres du parti INITÉ impliqués dans le dossier. Ils citent en exemple l’ex-Ministre, Paul Denis et l’ancien DG a.i de la PNH, Léon Charles qui était un membre influent dans le cabinet de l’homme politique. Ils précisent, citant le RNDDH, que M. Charles aurait versé des pots-de-vin à l’ancien juge instructeur, Garry Orélien, pour éviter la prison.
En fonction de cela, les avocats soutiennent être plongés dans le doute . Ils disent penser que les relations tissées avec Paul Denis, Léon Charles, Ariel Henry et Joseph Félix Badio doivent être vues comme des entraves suffisantes à compromettre ou influencer la partialité du juge. Selon eux, le juge n’est plus maître du dossier et lui demande de jeter l’éponge.