Il était six heures du matin quand la nouvelle au centre ville de Saint-Marc, l’inévitable arrive: les bandits du “Baz Grangrif” de Savien rentre à Pont-Sondé après avoir passé la nuit à lutter les forces de résistance de la dite zone.
Sous les balles de bandits, les riverains tentent de quitter la zone en passant par les montagnes et les jardins pour se rendre à Saint-Marc mais, certains n’y arrivent pas.
L’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc, le plus grand centre hospitalier de la région est dépassé par les évènements. Des dizaines de blessés arrivent toutes les heures pour trouver des soins nécessaires, ils sont éparpillés dans des centres hospitaliers publics et privés de la ville.
Les autorités affirment qu’ils n’ont pas encore de bilan défini puisque les vaillants politiques de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) de Saint-Marc et ceux de l’UTAG n’ont pas encore pris le contrôle de l’espace mais dénombrent déjà plus d’une trentaine de morts.
Le commissaire du gouvernement AI et le vice-délégué de l’arrondissement de Saint-Marc critique les autorités centrales parce que la situation de l’Artibonite ne fait pas partie de leur priorité.
Quand est-ce qu’on cessera de pleurer nos proches et courir pour sauver sa vie se questionnent des déplacés qui s’abritent sur la place Philippe Guerrier à Saint-Marc sans nourriture, sans vêtements de rechange et sans même savoir où ils vont dormir ce soir ?
D’Jeff-Ly Julien